FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 62696  de  M.   Rivière Jérôme ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  défense
Ministère attributaire :  défense
Question publiée au JO le :  12/04/2005  page :  3611
Réponse publiée au JO le :  31/05/2005  page :  5578
Rubrique :  ministères et secrétariats d'État
Tête d'analyse :  défense : services spéciaux
Analyse :  contrôle - comparaisons internationales
Texte de la QUESTION : M. Jérôme Rivière appelle l'attention Mme la ministre de la défense sur les procédures de contrôle des activités de renseignements par le Parlement en Espagne. La France est l'un des pays à ne disposer d'aucune commission parlementaire chargée du contrôle des services de renseignements. De nos jours, il serait certainement pertinent que l'activité de ces services soit examinée par les députés et les sénateurs. Pour comparaison, il demande quel est le pouvoir de contrôle du Parlement sur les activités des services spéciaux en Espagne.
Texte de la REPONSE : En Espagne, l'activité du Centre national de renseignement (CNI), rattaché au ministère de la défense, est encadrée par deux lois promulguées en mai et novembre 2002. Ces lois ont institué une commission déléguée pour le renseignement réunissant, sous l'autorité du vice-président du gouvernement, les ministres espagnols chargés des affaires étrangères, de la défense, de l'intérieur et de l'économie, ainsi que le secrétaire général de la présidence, le secrétaire d'État à la sécurité et le secrétaire d'État au renseignement. Cette commission est chargée de définir les objectifs gouvernementaux en matière de renseignement, approuvés par le Parlement, et de contrôler leur réalisation. Elle est également chargée de la coordination entre les services de renseignement et de la police (forces de sécurité comme la guardia civil, et services militaires de renseignement). Par ailleurs, le CNI est tenu de soumettre une information appropriée sur son fonctionnement et ses activités au congrès des députés par l'intermédiaire d'une commission contrôlant l'usage des crédits destinés aux dépenses réservées. Les réunions et les délibérations de cette commission sont secrètes. En France, le contrôle des interceptions de sécurité est assuré par la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité à laquelle participent un député et un sénateur. En outre, une commission de vérification, composée de deux députés, deux sénateurs et deux magistrats de la Cour des comptes contrôle l'emploi des fonds spéciaux attribués aux services de renseignement.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O