Texte de la REPONSE :
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Les orientations en matière de santé ont eu pour conséquences la modification du rôle du pharmacien dans le sens d'une plus grande liberté dans la délivrance, notamment avec l'arrivée du droit de substitution. À la délivrance de médicaments sur ordonnance s'ajoute celle de médicaments qui peuvent être prescrits mais sont le plus souvent achetés librement par le patient, voire dans le cadre du conseil pharmaceutique. Dans ce cas, il s'agit souvent de traiter des pathologies bénignes pour lesquelles le recours au médecin ne devrait pas être systématique. Dans l'enquête, il apparaît effectivement que près de quatre médecins généralistes sur dix adhéreraient à l'élargissement du rôle du pharmacien d'officine dans la prise en charge du petit risque en envisageant positivement (38 %) que le pharmacien puisse jouer le rôle de prescripteur de médicaments, avec l'avantage d'un circuit plus court pour le patient et l'assurance maladie, qui peut ainsi espérer économiser le prix d'une visite. Dans une enquête publiée en juin 2005 dans la revue Impact Pharmaciens (sondage Celtipharm), il apparaîtrait que 71 % des médecins seraient favorables à une implication du pharmacien dans le cadre du petit risque. En revanche, les prescripteurs se montrent réticents dans les deux enquêtes au renouvellement des ordonnances pour les patients chroniques (64 % ne sont pas favorables dans l'enquête Harris, 82 % défavorables dans le sondage Celtipharm). En tout état de cause, une réflexion va être menée sur une évolution du rôle du pharmacien, notamment en matière de gestion du risque, s'il s'avérait que son rôle peut être renforcé en la matière. Mais une telle évolution doit se faire à coût constant pour la sécurité sociale et, si un tel droit devait être accordé pour certains produits, son mode de rémunération devrait être strictement encadré.
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