FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 64082  de  M.   Falala Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  solidarités, santé et famille
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  26/04/2005  page :  4205
Réponse publiée au JO le :  09/05/2006  page :  4983
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  pharmacie et médicaments
Tête d'analyse :  pharmaciens
Analyse :  exercice de la profession
Texte de la QUESTION : M. Francis Falala attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille au sujet des principaux enseignements de l'enquête auprès des médecins généralistes remis au collectif des groupements de pharmaciens en 2004. Parmi ceux-ci, près de quatre médecins généralistes sur dix envisagent que le pharmacien pourrait avoir un rôle bien plus développé dans la prise en charge des patients, voire jusqu'à la prescription dans le cadre du renouvellement de traitements de pathologies chroniques avant la consultation suivante. Il souhaite qu'il lui indique son sentiment relativement à ce constat.
Texte de la REPONSE : Les orientations en matière de santé ont eu pour conséquences la modification du rôle du pharmacien dans le sens d'une plus grande liberté dans la délivrance, notamment avec l'arrivée du droit de substitution. À la délivrance de médicaments sur ordonnance s'ajoute celle de médicaments qui peuvent être prescrits mais sont le plus souvent achetés librement par le patient, voire dans le cadre du conseil pharmaceutique. Dans ce cas, il s'agit souvent de traiter des pathologies bénignes pour lesquelles le recours au médecin ne devrait pas être systématique. Dans l'enquête, il apparaît effectivement que près de quatre médecins généralistes sur dix adhéreraient à l'élargissement du rôle du pharmacien d'officine dans la prise en charge du petit risque en envisageant positivement (38 %) que le pharmacien puisse jouer le rôle de prescripteur de médicaments, avec l'avantage d'un circuit plus court pour le patient et l'assurance maladie, qui peut ainsi espérer économiser le prix d'une visite. Dans une enquête publiée en juin 2005 dans la revue Impact Pharmaciens (sondage Celtipharm), il apparaîtrait que 71 % des médecins seraient favorables à une implication du pharmacien dans le cadre du petit risque. En revanche, les prescripteurs se montrent réticents dans les deux enquêtes au renouvellement des ordonnances pour les patients chroniques (64 % ne sont pas favorables dans l'enquête Harris, 82 % défavorables dans le sondage Celtipharm). En tout état de cause, une réflexion va être menée sur une évolution du rôle du pharmacien, notamment en matière de gestion du risque, s'il s'avérait que son rôle peut être renforcé en la matière. Mais une telle évolution doit se faire à coût constant pour la sécurité sociale et, si un tel droit devait être accordé pour certains produits, son mode de rémunération devrait être strictement encadré.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O