Texte de la REPONSE :
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En matière de pratiques addictives, l'expérimentation la plus précoce est celle de la cigarette (avant quatorze ans en moyenne) et l'entrée dans le tabagisme quotidien se situe avant quinze ans (source : enquête ESCAPAD 2003 portant sur les consommations de drogues des jeunes). En outre, la moitié des fumeurs a moins de vingt-cinq ans. Or selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un fumeur régulier sur deux ayant commencé à fumer à l'adolescence mourra d'une maladie liée au tabac, dont la moitié avant soixante-neuf ans. En conséquence, les pouvoirs publics s'attachent à mener une politique de prévention auprès des jeunes pour les dissuader de commencer à fumer. Ainsi, le plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool (2004-2008) a pour objectif de diminuer l'expérimentation du tabac et de retarder l'âge de l'initiation de quatorze à seize ans. La réduction de l'accès au tabac des jeunes a été facilitée par plusieurs mesures : la hausse des taxes sur le tabac, l'interdiction de vente des produits du tabac aux mineurs de moins de seize ans et des paquets de moins de dix-neuf cigarettes, et par une stricte application de l'interdiction de fumer dans les établissements scolaires. Les objectifs prioritaires du plan en matière de lutte contre le tabagisme des jeunes visent une école sans tabac et qui offre à tous les élèves une éducation préventive adaptée contre le tabac et les autres addictions. À ce propos, le ministère chargé de la santé a financé pour un montant de 150 000 euros le concours « Classes non-fumeurs ». De plus, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) finance chaque année depuis 2003 un appel à projet destiné à mener des actions de proximité, en particulier dans les établissements scolaires, pour informer les jeunes sur les méfaits de l'alcool et du tabac. Enfin, les services compétents en la matière de la direction générale de la santé sont disposés à rencontrer les représentants de la fédération française de cardiologie afin que son initiative puisse être mieux connue et imitée.
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