FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 65852  de  M.   Saint-Léger Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce, artisanat, professions libérales et consommation
Ministère attributaire :  PME, commerce, artisanat et professions libérales
Question publiée au JO le :  24/05/2005  page :  5262
Réponse publiée au JO le :  05/07/2005  page :  6693
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  formation professionnelle
Tête d'analyse :  apprentis
Analyse :  boulangerie. conditions de travail. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat, des professions libérales et de la consommation au sujet des nombreuses contraintes éprouvées par les petits artisans et les petits commerçants. Il semble que depuis le début de l'année 2005, les apprentis de moins de 18 ans ne soient plus autorisés à travailler le dimanche. Cela génère bien évidemment des problèmes de fonctionnement importants pour les petites structures. Ainsi, dans une boulangerie, le patron qui n'a d'autre employé que son apprenti oeuvre seul le dimanche alors qu'il s'agit du jour qui demande le plus de travail. Pour ces cas particuliers, il serait nécessaire d'accorder des dérogations et prendre en compte la spécificité de certaines situations. Il désire connaître ses intentions à ce sujet.
Texte de la REPONSE : En application de l'article L. 221-5 du code du travail, le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche. Par ailleurs, les articles L. 221-3 et L. 224-1 interdisent l'emploi des apprentis le dimanche et les jours fériés. Toutefois, les établissements de fabrication de produits alimentaires destinés à la consommation immédiate, les hôtels, restaurants et débits de boisson ainsi que tous les établissements listés à l'article L. 221-9 et les industries listées à l'article L. 221-10 sont admis de droit à donner le repos hebdomadaire à leurs personnels par roulement. C'est la raison pour laquelle des circulaires ont autorisé depuis 1975 le travail des apprentis les dimanches et jours fériés considérant que, dans les entreprises bénéficiant d'une dérogation de droit commun, les apprentis, dans la mesure où ils suivent le rythme de l'entreprise, peuvent travailler ces jours précis. Cependant, cinq arrêts de la Cour de cassation rendus le 18 janvier 2005 ont considéré que ces circulaires ne sauraient remettre en cause l'interdiction de faire travailler un apprenti les dimanches et jours fériés. Les secteurs de l'artisanat où l'activité est particulièrement importante les dimanches et jours fériés, notamment ceux de la boulangerie-pâtisserie, rencontrent désormais un problème pour former et employer des apprentis mineurs, le cas des apprentis majeurs ayant été réglé par l'article 23 de la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005. Par ailleurs, l'interdiction du travail le dimanche pour les apprentis de moins de dix-huit ans, combinée avec l'obligation d'un repos hebdomadaire de deux jours consécutifs et avec le jour de fermeture hebdomadaire de l'établissement, risque de rendre difficilement praticable l'apprentissage dans ces secteurs. Or le gouvernement a fait de la relance de l'apprentissage un objectif prioritaire, et ce mode de formation s'adresse à des jeunes qui sont à plus de 40 % des mineurs. Des dispositions législatives sont donc à l'étude afin d'apporter des solutions qui tiennent compte à la fois de la situation des jeunes qui souhaitent être formés dans ces secteurs d'activité et de la situation des entreprises concernées.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O