FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 660  de  M.   Kucheida Jean-Pierre ( Socialiste - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, travail et solidarité
Ministère attributaire :  affaires sociales, travail et solidarité
Question publiée au JO le :  22/07/2002  page :  2667
Réponse publiée au JO le :  10/02/2003  page :  994
Rubrique :  retraites : régimes autonomes et spéciaux
Tête d'analyse :  travailleurs de la mine : montant des pensions
Analyse :  perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Kucheida appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la dégradation des pensions de vieillesse du régime minier. Depuis 1987 en effet, les modes d'évolution des deux régimes ont divergé, les pensions du régime minier ont subi une évolution nettement moins importante que celle du régime général qui a continué à bénéficier de l'augmentation des salaires moyens pour chaque génération successive. L'écart s'est creusé au désavantage de la corporation minière avec les autres régimes de retraites. Cette situation a eu pour conséquence une baisse réelle et constante du pouvoir d'achat des pensionnés de la mine qui fait peser sur la vie économique des anciens bassins miniers, notamment celui du Pas-de-Calais où les difficultés sociales persistent, de pesantes menaces, cependant que la population minière s'estime flouée eu égard aux sacrifices qu'elle a consentis pour la Nation. Il lui demande en conséquence de mettre en oeuvre des mesures de réévaluation des retraites minières profitant à tous les anciens mineurs, quelle que soit la date de liquidation des pensions.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire appelle l'attention du Gouvernement sur la dégradation des pensions de vieillesse du régime minier. Avec l'accord de trois des organisations syndicales représentatives des mineurs, le décret n° 2002-800 du 3 mai 2002 a prévu trois séries de mesures en faveur des assurés du régime minier : 1. une revalorisation générale de 2 %, rétroactivement au 1er janvier 2001, de la valeur du trimestre de services applicable à l'ensemble des pensions de tous les retraités et veuves du régime minier, afin de répondre au principe fondateur de solidarité inter-hiérarchique et intergénérationnelle du régime ; 2. une revalorisation sous forme de trimestres de pension supplémentaires variant de 0,5 % à 17 %. Cette mesure est destinée à compenser le décalage avec le régime général pour les pensions liquidées à compter de 1987. En effet, la pension liquidée dans le régime général tient compte des salaires perçus par l'assuré et donc de leur progression au cours de sa carrière, alors que la pension minière est liquidée en fonction de la valeur du trimestre de services, qui depuis 1987 évolue essentiellement comme les prix, d'où un décrochage croissant entre 1987 et 2001. Un principe d'équité fonde le calcul de cette revalorisation : 0,5 % de revalorisation a été attribué à la génération ayant subi le plus faible décalage (les retraités de 1987), 17 % à celle ayant subi le plus fort décalage (les retraités de 2001) ; 3. une mesure d'indexation destinée à éviter toute nouvelle dérive pour les assurés liquidant leurs droits à retraite à compter du 1er janvier 2002. Le caractère égalitaire du régime minier a ainsi été fortement réaffirmé : le montant des revalorisations, qui varie selon les dates de départ à la retraite, est attribué sous la forme de trimestres supplémentaires afin que la valeur unique du trimestre de services demeure le fondement du régime.
SOC 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O