FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 66498  de  M.   Abrioux Jean-Claude ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  solidarités, santé et famille
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  31/05/2005  page :  5546
Réponse publiée au JO le :  16/05/2006  page :  5229
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  pharmacie et médicaments
Tête d'analyse :  médicaments génériques
Analyse :  perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Abrioux souhaite attirer l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur l'utilisation des médicaments génériques. D'après une récente étude de la CNAM, la consommation de ces médicaments a presque doublé en trois ans. Actuellement, lorsqu'il existe une version générique d'un produit, elle est délivrée dans presque 59 % des cas. Ainsi, ce résultat « a permis d'économiser 380 millions d'euros pour une qualité de soins identique ». Malgré ces bons chiffres, la CNAM estime que « le potentiel de développement reste important » et que 300 millions d'euros pourraient être encore économisés. Des efforts de sensibilisation doivent donc être poursuivis notamment auprès des médecins spécialistes du secteur 2 et les pharmacies des grandes villes (en particulier Paris). Il voudrait connaître les initiatives que compte prendre son ministère pour accélérer le processus de généralisation des médicaments génériques.
Texte de la REPONSE : Les efforts menés par les pouvoirs publics français en matière de développement du générique portent leurs fruits puisque la consommation des génériques a doublé en trois ans : en 2001, 6,3 % des boîtes vendues étaient des génériques, cette part est passée à 8,5 % en 2002, puis à 10,8 % en 2003 et pour enfin s'établir à 13,3 % en 2004. Il existe en effet des perspectives de fort développement d'ici à 2007 puisque les brevets de plusieurs médicaments importants sont arrivés ou vont arriver à échéance, c'est le cas notamment de Mopral, de Zocor, d'Elisor ou encore d'Ogast. Par ailleurs, un certain nombre de contraintes freinant le développement de ce marché en France sont en passe d'être levées, notamment grâce à l'harmonisation européenne de la procédure d'autorisation de mise sur le marché et de protection des brevets qui devrait permettre de mettre fin aux spécificités réglementaires et législatives françaises (des délais plus longs d'introduction des nouveaux médicaments sur le marché et de protection des brevets, ce qui retarde d'autant la mise sur le marché des génériques) ; la loi de réforme de l'assurance maladie du 13 août 2004 a modifié la législation afin que certains laboratoires dont les molécules phares ne sont plus protégées par un brevet ou dont le brevet va tomber dans le domaine public ne mettent plus sur le marché de nouvelles molécules légèrement différentes (nouveau dosage, nouvelles formules galéniques, mise au point d'isomères actifs d'une molécule) pour freiner le développement des génériques. Les pouvoirs publics souhaitent poursuivre leurs efforts de promotion des médicaments génériques par le biais des mesures suivantes : encourager les pharmaciens à poursuivre leurs efforts de distribution des médicaments génériques, ainsi un objectif national de pénétration des génériques dans les groupes génériques à 66 % en juin et 70 % en décembre a été fixé par un accord UNCAM Pharmacien signé le 5 janvier dernier ; dans le cadre de la convention médicale du 12 janvier 2005, les médecins libéraux se sont engagés avec l'assurance maladie pour développer la prescription de génériques pour dégager une économie supplémentaire de 55 millions d'euros pour la seule année 2005 ; afin de faciliter la prescription en DCI et dans le répertoire, la Haute Autorité de santé est chargée d'établir une procédure de certification des sites informatiques dédiés à la santé et des logiciels d'aide à la prescription médicale ayant respecté un ensemble de règles de bonne pratique.
UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O