FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 66618  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  07/06/2005  page :  5741
Réponse publiée au JO le :  29/11/2005  page :  11092
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  aide humanitaire
Analyse :  mortalité infantile. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la mortalité infantile. En effet, chaque année, près de 4 millions de bébés de moins d'un mois décèdent dans le monde. Les principales causes sont le faible poids à la naissance et les infections telles que le tétanos. Lesdites infections tuent à elles seules plus de 500 000 nourrissons par an. Cependant, pour la plupart, il existe un vaccin. Effectué dans les temps, la chance de guérison est totale. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à ce problème de surmortalité infantile dans le monde, d'une part, et quelles solutions il compte mettre en oeuvre afin d'aider les pays ayant grandement besoin de vaccin, d'autre part.
Texte de la REPONSE : La réduction de deux tiers du taux de la mortalité des enfants de moins de cinq ans et la réduction de trois quarts du taux de la mortalité maternelle font partie des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), ce qui pose le plus grand défi à la communauté internationale, notamment en Asie méridionale et en Afrique subsaharienne. Il convient cependant de souligner que la réalisation de ces objectifs dépendra en partie des progrès enregistrés dans les autres OMD, notamment en matière de réduction de l'extrême pauvreté et de la faim, de l'environnement durable et de la lutte contre le VIH-sida, le paludisme et d'autres maladies. C'est ainsi que, par exemple, dans certaines régions d'Afrique, l'épidémie de VIH-sida alourdit sensiblement la mortalité de la mère et celle de l'enfant (en plus de la transmission mère-enfant du VIH, près d'un million d'enfants meurent chaque année dans les pays en voie de développement des suites du décès de leur mère). Au regard de ces enjeux, la France a considérablement renforcé, ces dernières années, les ressources de son aide publique au développement (APD) consacrées aux actions de coopération en matière de santé et accorde une attention particulière à la santé de la mère et de l'enfant. Sur le plan multilatéral, outre ses contributions aux budgets ordinaires des différentes institutions et agences concernées des Nations unies, comme l'OMS ou l'UNICEF et sa contribution de 150 millions d'euros par an au Fonds mondial de lutte contre le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme, le Président de la République a souhaité que la France s'engage dans le nouvel effort pour la protection des enfants des pays en voie de développement contre les principales maladies que l'on peut prévenir par la vaccination. La France mobilisera, à cet effet, au total 45 millions d'euros sur la période 2004-2006, pour soutenir, d'une part, l'initiative mondiale d'éradication de la poliomyélite (30 millions d'euros) dans le cadre du plan d'action santé adopté par la France et ses partenaires du G 8, à l'occasion du sommet d'Evian du 2 juin 2002, et d'autre part l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, plus connue sous le nom de GAVI (Global Alliance Vaccine Immunisation) : 15 millions d'euros. Enfin, la France va soutenir sur les crédits du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) le programme de prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME) de l'OMS à travers un projet de 2,5 millions d'euros. L'initiative mondiale d'éradication de la poliomyélite est par ailleurs fortement soutenue par l'Union européenne avec une contribution de 27 millions de dollars sur la période 1988-2002 et 41 millions de dollars pour la période 2003-2005. Sur la plan de la coopération bilatérale de la France avec ses partenaires de la zone de solidarité prioritaire (ZSP), un projet d'amélioration de la qualité et de l'accès aux soins obstétricaux d'urgence, dit Aquasou, approuvé fin 2001 et doté d'une enveloppe de 2,3 millions d'euros, soutient plus directement ses partenaires africains dans leurs efforts pour réduire la mortalité et la morbidité maternelles et néonatales. Ce projet consolide et renforce les volets ou les actions dans le domaine de la santé de la mère et de l'enfant que l'on retrouve dans la plupart de ses projets santé.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O