|
Texte de la QUESTION :
|
Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la boulimie. Cette maladie, plutôt féminine, se caractérise par un besoin irrésistible de manger sans assouvir la faim. Elle apparaît généralement après un régime alimentaire trop restrictif. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette maladie, d'une part, et quelles solutions il compte mettre en oeuvre afin d'aider les personnes qui en sont victimes, d'autre part.
|
|
Texte de la REPONSE :
|
La boulimie n'est pas une maladie isolée mais est intégré par les médecins dans le cadre plus large des troubles des conduites alimentaires. Bien qu'il existe peu de chiffres fiables en France dans ce domaine, il semble, selon de nombreux spécialistes, que la fréquence des troubles des conduites alimentaires (anorexie, boulimie) ait tendance à augmenter. Ces troubles sont l'expression du mal-être et d'un manque de confiance en soi. Il est essentiel de bien les connaître afin de mieux les dépister et mieux les traiter par une approche personnalisée incluant le malade et son entourage. Plus largement, s'agissant de la prise en charge des personnes souffrant de troubles ou pathologies psychiatriques et afin d'améliorer la prévention de ces troubles, une large concertation a été menée avec l'ensemble des acteurs du champ de la santé mentale, les usagers et les familles et a permis l'élaboration d'un plan portant sur la psychiatrie et la santé mentale. Ce plan, articulé autour de cinq axes, a fait l'objet d'une communication en conseil des ministres le 20 avril 2005 et sera progressivement mis en oeuvre au cours des années 2005-2008 : il présente des objectifs ambitieux en termes de prévention, de réorganisation et de décloisonnement des prises en charge sanitaires et sociales, d'amélioration de la formation et de la qualité des pratiques, ainsi que dans les domaines de l'évaluation et de la recherche. Il est doté d'un effort budgétaire pluriannuel important comprenant notamment un budget de subventions aux associations, dont certaines ont pour objectif la lutte contre les troubles des conduites alimentaires. Un axe du plan est en outre consacré à la mise en oeuvre de programmes portant spécifiquement sur la santé mentale des enfants et des adolescents, sur le repérage des troubles en milieu scolaire et sur leur prise en charge, comprenant en particulier la création de maisons d'adolescents, à l'intérieur desquelles ces troubles sont pris en charge par des équipes multidisciplinaires.
|