Texte de la QUESTION :
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Au regard des autres régions françaises, le Sud-Ouest accuse un lourd retard en termes de grandes infrastructures routières. En effet, des régions enclavées tels la Bretagne, le Centre et la Bourgogne ont bénéficié d'une politique forte en la matière par la construction de nombreuses autoroutes publiques ou concédées. Lorsque l'on se penche sur le cas du Sud-Ouestforce est de constater qu'a été privilégiée une desserte autoroutière « annulaire » qui suit le sillon de la Garonne et le piémont pyrénéen, mais qui laisse totalement de côté de nombreuses villes moyennes et espaces ruraux situés au centre de cet anneau. Une action acharnée de près de deux décennies de la part des élus et acteurs économiques a dernièrement enfin permis que l'État reconnaisse l'utilité et mette enfin sur les rails le projet d'autoroute A 65 (Pau-Langon). Cependant, la partie centrale du Sud-Ouest, restera toujours et encore isolée de la desserte autoroutière nationale, car bien souvent à bien plus de trois quarts d'heure (voire même dans certains cas à une heure et plus encore) d'un axe autoroutier existant, cela malgré l'aménagement partiel en deux fois deux voies de la RN 124 entre Toulouse et Auch. Plus que jamais apparaît donc la nécessité de la désenclaver par la mise sur les rails de deux itinéraires majeurs en termes d'aménagement du territoire : les axes Montauban-Auch-Tarbes (qui constitue le maillon manquant entre l'A 20 et la RN 21 entre Tarbes et Argelès-Gazost qui fait actuellement l'objet d'un réaménagement de type autoroutier) et Limoges-Langon (qui constitue le maillon manquant entre l'A 20 et la future A 65). L'État doit les reconnaître comme primordiaux pour l'avenir et le développement de cette partie de notre pays. Il serait peut être judicieux de les voir concédés à un opérateur privé afin d'avoir l'assurance d'une concrétisation dans des délais raisonnables. Compte tenu de ce constat, et pour une équité entre les grandes régions françaises, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande donc à M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer de lui indiquer s'il entend rapidement s'approprier ce dossier en rajoutant les deux axes précités parmi ceux à réaliser en priorité dans le cadre du schéma national autoroutier, et oeuvrer dès lors activement afin qu'ils soient rapidement concédés, seul gage de leur réalisation dans des délais acceptables.
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