FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 68760  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  28/06/2005  page :  6411
Réponse publiée au JO le :  11/10/2005  page :  9575
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  maladies rares
Analyse :  prise en charge
Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les maladies auto-immunes. Les lymphocytes T et B protègent notre organisme en distinguant les cellules « étrangères » de nos propres cellules de façon à ne pas les attaquer. Dans les maladies auto-immunes, le distinguo extérieur-intérieur est perturbé. On trouve parmi ces maladies la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Basedow ou encore la sclérose en plaques et le psoriasis. Une cinquantaine de maladies auto-immunes sont répertoriées. Elles sont souvent douloureuses et mènent parfois au handicap où à la mort. Selon les scientifiques ce type de maladie serait en forte augmentation mais fautes d'études, les causes en sont ignorées tout comme le nombre de personnes atteintes. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à ces maladies, d'une part, et quelles solutions il envisage de mettre en oeuvre afin de lancer une grande étude sur ce type de maladies d'autre part.
Texte de la REPONSE : Les maladies auto-immunes sont des maladies très complexes du système immunitaire caractérisées par l'apparition d'anticorps dirigés contre les tissus de l'organisme. Elles représentent, la troisième cause de morbidité dans les pays occidentaux. On retient habituellement comme facteurs favorisant leur apparition, des facteurs génétiques, des facteurs liés au sexe (hormonaux) ou des facteurs environnementaux tels que des radiations, des prises médicamenteuses, des agents infectieux. Leur expression clinique et biologique est très variée, oscillant entre un diabète de type 1, une anémie, un purpura, un lupus, une dysthyroïdie, une maladie de Crohn, une glomérulonéphrite et autres. Elles ne sont pas toutes douloureuses, handicapantes ou mortelles, mais elles nécessitent une prise en charge longue, souvent coûteuse et un suivi médical régulier car peu d'entre elles sont définitivement contrôlées au plan thérapeutique. Ces maladies ne peuvent être attribuées à une discipline médicale particulière. Certes, les spécialistes de médecine interne sont les premiers intéressés, mais selon l'expression clinique, d'autres disciplines entrent en ligne de compte, telles que la dermatologie, la neurologie, la néphrologie... S'agissant de la physiopathologie et de la thérapeutique des maladies auto-immunes, le ministère de la santé finance chaque année des programmes hospitaliers de recherche clinique qui les concernent. Au plan épidémiologique, deux axes sont actuellement privilégiés. Un premier fait suite à la loi de santé publique du 9 août 2004 faisant état de cent objectifs de santé nécessitant une vigilance spécifique notamment épidémiologique et qui concerne une partie des maladies auto-immunes. Leur analyse épidémiologique a été confiée à la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques et à l'institut de veille sanitaire. Le second axe est représenté par le volet d'épidémiologie analytique et descriptive du plan national consacré à la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques en cours d'élaboration.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O