FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 69035  de  M.   Hunault Michel ( Union pour la Démocratie Française - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  05/07/2005  page :  6533
Réponse publiée au JO le :  16/08/2005  page :  7860
Rubrique :  énergie et carburants
Tête d'analyse :  produits pétroliers
Analyse :  prix. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Michel Hunault attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la hausse des prix du carburant en raison de l'augmentation du prix du pétrole qui pénalise l'ensemble des automobilistes et une partie de ceux qui utilisent leurs véhicules pour aller travailler. Il lui demande si le Gouvernement entend instaurer un système de fluctuation des taxes tenant compte des variations du prix des matières premières énergétiques pour ne pas pénaliser les automobilistes lors des hausses du coût du pétrole et éviter une hausse du prix à la pompe.
Texte de la REPONSE : Lors de la précédente période de tension sur les cours du pétrole, à l'automne 2000, le Gouvernement avait créé un dispositif, dit de « TIPP flottante », afin d'atténuer l'impact de ces augmentations pour les consommateurs. Ce dispositif s'est toutefois révélé à la fois coûteux et inefficace et a été supprimé à l'été 2002. En effet, une baisse de TIPP de 1 centime d'euro/litre sur les grands produits entraîne une baisse des recettes de l'ordre de 60 millions d'euros par mois. Ainsi, le dispositif mis en place en 2000 a représenté un coût pour le budget de l'État de 2,7 milliards d'euros pour la période du 1er octobre 2000 au 21 juillet 2002. En outre, durant cette même période, les effets de la TIPP flottante, limités à 2 centimes, ont été peu perceptibles par le consommateur en raison d'une variation des prix à la pompe de 15 centimes et d'un écart moyen de 10 centimes entre les réseaux de distribution. Enfin, la réintroduction d'une TIPP flottante fragiliserait la recette d'un impôt désormais partagé avec les collectivités locales et qui est destiné, pour une part substantielle, à financer le revenu minimum d'insertion. Dès lors, compte tenu des limites de ce dispositif, le Gouvernement a fait le choix de ne pas le remettre en place en 2004. Il convient donc de rechercher ailleurs les solutions adaptées à la hausse des cours du pétrole et c'est pourquoi le Gouvernement a décidé de relancer l'effort national en faveur des biocarburants qui doivent constituer, sur le long terme, une réponse appropriée à la variation du prix des carburants. En contrepartie de la poursuite de la diminution du coût de revient de ces produits, des mesures sur les volumes agréés et d'encouragement au développement de cette filière ont ainsi été adoptées dans le cadre de la loi de finances pour 2005 dans le but d'accompagner le plan biocarburants annoncé au mois de septembre dernier et dont la deuxième phase vient d'être mise en oeuvre au mois de mai.
UDF 12 REP_PUB Pays-de-Loire O