FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 70423  de  M.   Bateux Jean-Claude ( Socialiste - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  intérieur et aménagement du territoire
Ministère attributaire :  intérieur et aménagement du territoire
Question publiée au JO le :  19/07/2005  page :  7008
Réponse publiée au JO le :  07/02/2006  page :  1310
Rubrique :  sécurité publique
Tête d'analyse :  surveillance des plages
Analyse :  CRS maîtres nageurs sauveteurs. effectifs de personnel
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Bateux * appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, sur la nécessité absolue que la sécurité des plages du littoral français soit assurée et confiée aux maîtres nageurs sauveteurs (MNS/NS) fonctionnaires de police des compagnies républicaines de sécurité, formés, entraînés et rompus à tous les types de sauvetages ainsi qu'au traitement professionnel des situations de troubles à l'ordre public. Or, il semblerait que par le jeu des cloisonnements budgétaires entre le ministère de l'intérieur de la direction centrale des CRS les budgets des frais de missions dévolus aux MNS/NS, maintenus à l'identique d'une année sur l'autre, engagent naturellement la direction centrale des CRS à limiter le nombre de postes dégagés, conduisant inévitablement à une diminution du nombre de postes dégagés et plus sournoisement, au raccourcissement inquiétant et paradoxal des surveillances des plages, établi aujourd'hui du 2 juillet au 28 août alors que chacun s'accorde à considérer que la surveillance doit s'exercer du 15 juin au 15 septembre. Le cas tragique de « stella plage » ou deux personnes sont mortes noyées deux jours seulement après le départ des sauveteurs. Un exemple hélas parmi bien d'autres. L'étalement des vacances est également à prendre en compte car il provoque une occupation différente des plages, et il est à noter que depuis deux ans les noyades sont en progression. En conséquence, il lui demande quelles mesures urgentes il entend prendre pour que la surveillance de nos plages en été soit largement assurée par les MNS/NS présents en plus grand nombre, sur une période allant du 15 juin au 15 septembre au minimum, sur une plus large tranche horaire journalière. Les MNS/NS sont reconnus comme des humanistes par les usagers des plages, qui ont toute confiance en leur savoir-faire, en leur dévouement et les assurent de leur respect. Ils représentent la sécurité, ceux qui veillent sur leur vie, sur la vie de leurs enfants et font admiration de tous.
Texte de la REPONSE : Depuis de nombreuses années, le ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire apporte son aide aux municipalités pour la surveillance des plages du littoral français pendant la saison estivale. Celle-ci se traduit, notamment, par la mise à disposition de nageurs sauveteurs relevant des compagnies républicaines de sécurité (CRS) chargés de la surveillance des baignades mais également de la prévention et de la répression des actes de délinquance commis aux abords des plages. Pour 2005, les effectifs engagés par la direction centrale des CRS ont été légèrement supérieurs à ceux de l'été dernier, soit 632 agents spécialisés, contre 630 en 2004. Certains nageurs sauveteurs ont d'ailleurs pris leurs fonctions dans de nombreuses communes dès le mois de juin, soit trois semaines avant la période des vacances d'été qui débute généralement en juillet. Les premiers bilans d'activité de sauvetage ont fait apparaître une augmentation sensible des interventions. Le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire a donc décidé de prolonger la mission de ces spécialistes jusqu'au 4 septembre, et ce pour l'ensemble des communes qui en bénéficient. Dans certaines d'entre elles, compte tenu de l'affluence touristique ou du caractère dangereux de la plage, les nageurs sauveteurs ont été maintenus en fonction jusqu'au 11 septembre. En outre, afin de concilier les besoins des municipalités et les contraintes opérationnelles d'emploi des CRS, notamment la participation des unités au plan Vigipirate, ces agents ont été renforcés par le concours de fonctionnaires assurant des patrouilles à VTT, d'unités de police générale et d'agents motocyclistes remplissant une mission de sécurité routière, soit un appoint total de 1 163 policiers. Ce dispositif général traduit la volonté de l'État de s'impliquer pleinement aux côtés des municipalités confrontées aux afflux d'estivants.
SOC 12 REP_PUB Haute-Normandie O