Rubrique :
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produits dangereux
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Tête d'analyse :
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bombes de la Première Guerre mondiale
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Analyse :
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conditions de stockage. Pas-de-Calais
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Texte de la QUESTION :
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M. Léonce Deprez souligne auprès de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, la situation perdurante du stockage à Vimy (Pas-de-Calais) de milliers de bombes datant de la Première Guerre mondiale. Il a fallu, en avril 2001, évacuer 12 000 personnes durant sept jours pour assurer la sécurité du centre de Vimy. Une récente expérience a permis de détruire une tonne de munitions selon la technique dite du « pétardage ». Ne pourrait-on pas, avec toutes les précautions nécessaires, continuer cette destruction plutôt que de recourir soit à un transport dans les départements de l'Aisne et de la Marne pour un nouveau stockage, soit à maintenir un stockage sur place qui dure depuis quatre-vingt-dix ans. Ce serait le simple bon sens, comme l'a souligné le maire de Vimy.
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Texte de la REPONSE :
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L'honorable parlementaire attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire sur la situation du stockage à Vimy de munitions issues des différents conflits mondiaux. Depuis le début de l'hiver 2004-2005 le service du déminage de la direction de la défense et de la sécurité civiles a entrepris le tri des munitions douteuses restant encore entreposées sur le site. L'évacuation des dernières munitions chimiques devrait être achevée au premier trimestre 2006 vers un dépôt isolé dans un terrain militaire hors de ce département. L'honorable parlementaire évoque l'intérêt du pétardage pour l'élimination des munitions. Cette méthode a été employée récemment sur la commune de Vimy, à la suite d'un incident survenu à des obus classiques ne comprenant pas de charges toxiques. Grâce au prêt d'un terrain par M. le maire de cette commune, les obus choqués lors des faits ont donc pu être détruits à proximité évitant ainsi, comme l'honorable parlementaire le souligne, un transport vers le dépôt de Laon. Cette destruction effectuée sur le site d'une ancienne briqueterie et l'utilisation d'un bourrage de terre ont évité toutes nuisances à la population. L'excellent résultat obtenu a incité le service du déminage à étudier la faisabilité de cette méthode. Elle ne pourrait toutefois être mise en oeuvre qu'après une longue concertation sur l'initiative de l'autorité préfectorale. Le service du déminage a déposé un dossier à la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE) concernant l'utilisation et l'autorisation d'exploiter le site de Vimy comme dépôt temporaire au bénéfice du centre de déminage d'Arras. Ainsi après l'évacuation définitive des anciens stocks, il resterait uniquement un dépôt tampon où quelques munitions, issues du ramassage quotidien fait par les démineurs au profit de la population, seraient entreposées avant leur destruction au camp de Sissonne, ou bien pour les munitions toxiques, le stockage pendant quelques jours en attente de démantèlement dans la Marne. En effet il incombe à l'autorité militaire d'assurer le traitement des munitions toxiques. C'est l'objet du programme SECOIA dont la délégation générale à l'armement du ministère de la défense assure la maîtrise d'ouvrage. L'utilisation future du dépôt de Vimy à partir de 2006 fera l'objet d'un passage devant le conseil départemental d'hygiène.
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