FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 71840  de  M.   Merville Denis ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  emploi, cohésion sociale et logement
Ministère attributaire :  cohésion sociale et parité
Question publiée au JO le :  02/08/2005  page :  7511
Réponse publiée au JO le :  28/03/2006  page :  3351
Date de changement d'attribution :  06/09/2005
Rubrique :  politique sociale
Tête d'analyse :  lutte contre l'exclusion
Analyse :  associations. financement
Texte de la QUESTION : M. Denis Merville attire l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les difficultés financières auxquelles sont confrontées les associations d'accueil et de réinsertion sociale. Ces associations remplissent une mission de service public et fonctionnent grâce aux financements publics (État et collectivités). Or, la diminution progressive des crédits qui leur sont alloués risque de peser fortement sur le travail de qualité et la gestion budgétaire rigoureuse qu'elles s'efforcent d'accomplir. Alors que les besoins sociaux sont de plus en plus grands, un soutien financier à la hauteur est absolument nécessaire. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre afin de permettre aux associations d'accueil et de réinsertion sociale de remplir leur mission dans les meilleures conditions. - Question transmise à Mme la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité.
Texte de la REPONSE : Devant les difficultés budgétaires rencontrées par les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), un certain nombre de mesures ont été prises par le Gouvernement, notamment dans le cadre du plan de cohésion sociale, et sont de nature à améliorer durablement les ressources des CHRS. Pour l'année 2005, le financement du plan de cohésion sociale s'est traduit pour les CNRS par l'inscription en loi de finances de 13,8 MEUR de mesures nouvelles permettant, d'une part, la création de 800 places de CHRS (6,3 MEUR), dont 500 par transformation de places d'urgence, et, d'autre part, la consolidation de la dotation globale de fonctionnement à hauteur de 7,5 MEUR. Par ailleurs, pour financer les déficits des établissements et favoriser le retour à l'équilibre budgétaire, 8 MEUR supplémentaires ont été affectés aux CHRS dans le cadre de la loi de finances rectificative 2004. Au total, plus de 459 MEUR sont consacrés au financement des CHRS en 2005, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2004. Pour 2006, 472,74 MEUR sont inscrits en loi de finances pour le financement des CHRS, dont 21,67 MEUR de mesures nouvelles (dont 5,4 MEUR pour la création de 500 places), soit une hausse de 4,80 % par rapport à 2005. En ce qui concerne la région Haute-Normandie, la dotation notifiée en 2006 s'élève à 21,38 MEUR contre 20,32 MEUR en 2005, soit une hausse de 5,22 % comprenant le financement de 15 places supplémentaires. En outre, une mission d'enquête IGAS/IGF a été missionnée en juillet 2004 sur la problématique du financement des CHRS au plan national. Cette mission, qui avait pour but d'identifier et d'analyser les difficultés d'ordre financier que connaissent les CHRS, ainsi que leurs causes et leurs conséquences, a remis son rapport final au mois de janvier 2005. Pour faire suite aux conclusions du rapport, la ministre déléguée à l'intégration, à l'égalité des chances et à la lutte contre l'exclusion a décidé de mettre en oeuvre un plan d'action structuré autour de trois grands objectifs : l'amélioration du contrôle de gestion : cet objectif, qui vise à mieux appréhender l'évolution des dépenses et des recettes des établissements, rejoint le travail déjà initié dans le cadre de la LOLF de justification au premier euro ; l'amélioration du pilotage : cet objectif passe notamment par l'amélioration du système d'information et d'indicateurs et l'élaboration d'un référentiel des coûts ; l'amélioration de l'allocation des ressources : il s'agit d'amorcer la rationalisation des coûts et de garantir une allocation plus juste des ressources. Plusieurs travaux ont déjà été initiés, telle que l'allocation des ressources différenciée pour réduire les inégalités entre régions dans le cadre des dotations allouées pour l'exercice 2006. Enfin, concernant l'hébergement d'urgence hors CHRS, 8,5 MEUR supplémentaires sont prévus par le projet de loi de finances pour 2006 par rapport à la loi de finances initiale 2005, pour permettre, notamment, la consolidation du dispositif d'accueil et d'hébergement.
UMP 12 REP_PUB Haute-Normandie O