FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 72718  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  06/09/2005  page :  8319
Réponse publiée au JO le :  18/10/2005  page :  9809
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  fièvre hémorragique de Marburg
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la « peste rouge ». Cette maladie mortelle est due au virus de Marburg, proche de celui d'Ebola. Il sévit depuis plus de deux mois en Afrique. En Angola, elle a déjà fait près de 300 morts. Il s'agit cependant d'une maladie rare pour laquelle il n'existe aucun traitement ni vaccin. De plus, la transmission s'effectue par contact rapproché entre malades et, après neuf jours d'incubation, la maladie est mortelle dans 90 % des cas. Une équipe internationale vient de tester avec succès un vaccin contre les virus Ebola et de Marburg. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette épidémie en Afrique, d'une part, et de savoir s'il entend mettre un système d'alerte particulier en France, d'autre part.
Texte de la REPONSE : L'épidémie de fièvre hémorragique de Marburg qui sévit en Angola a débuté en octobre 2004, mais le virus responsable de cette épidémie a été identifié en mars 2005. Au 17 mai, l'OMS recensait 337 cas dont 311 décès ; 326 cas et 300 décès étant survenus dans la province de Uige, épicentre de l'épidémie. À cette même date, aucun nouveau cas n'avait été recensé en dehors de la province de Uige depuis cinq semaines. Les mesures mises en place par les autorités sanitaires angolaises avec le soutien de l'OMS semblent avoir réussi à contenir l'épidémie. Le ministère de la santé et des solidarités a suivi l'évolution de cette épidémie dès son identification en lien avec l'institut de veille sanitaire et le ministère des affaires étrangères. Il s'est assuré que la communauté française expatriée en Angola, qui réside essentiellement à Luanda et près des plates-formes pétrolières, était informée de la situation sanitaire, de l'évolution de l'épidémie et des mesures de prévention, par les services de santé de l'ambassade de France. Le ministère de la santé et des solidarités a participé à une conférence téléphonique européenne réunissant l'OMS et les États membres. Le risque de cas importé en Europe a été estimé comme très faible par les experts réunis. Ceci du fait de la localisation géographique de l'épidémie dans une zone peu fréquentée, de sa dynamique et de la maladie elle-même qui ne se transmet que lors de contacts avec les liquides biologiques de personnes malades ou décédées. Les recommandations de l'OMS étaient de ne pas limiter les déplacements vers l'Angola mais d'informer les personnes s'y rendant, sur la situation sanitaire et les mesures de prévention. En cohérence avec ces recommandations, les autorités sanitaires françaises ont rédigé et fait distribuer une plaquette d'information pour les passagers des vols à destination de l'Angola. Une information a été adressée à tous les hôpitaux de France rappelant les mesures à prendre devant une suspicion de fièvre hémorragique de Marburg. Aucun cas de fièvre hémorragique de Marburg n'est à déplorer en France à ce jour.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O