Texte de la QUESTION :
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Le métro automatique VAL développé par la société Matra est incontestablement une belle réussite industrielle française. Toutefois, cette solution de transport en commun très efficace semble marquer le pas sur le plan de son développement en France. Seule l'agglomération de Toulouse termine actuellement la construction d'une seconde ligne de métro VAL. Celle de Rennes a affiché son intention de réaliser une seconde ligne mais les perspectives de réalisation sont floues. Enfin, il est extrêmement regrettable que d'autres agglomérations de moyenne ou de grande importance n'aient plébiscité la réalisation d'une ou plusieurs lignes de métro VAL. Il semblerait donc particulièrement opportun que l'État puisse relancer la construction de nouveaux réseaux de métro VAL en France, surtout dans le contexte actuel de limitation de la circulation automobile en milieu urbain et de réduction de la pollution atmosphérique. En conséquence, Mme Chantal Robin-Rodrigo souhaite connaître la position et les intentions de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer au sujet de la relance du développement de la solution métro VAL dans notre pays.
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Texte de la REPONSE :
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L'intérêt porté par l'honorable parlementaire sur le développement de nouveaux réseaux de métro VAL comme alternative à la voiture particulière retient toute l'attention du ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer. Depuis la création de la première version du VAL, au début des années 70, seules quatre villes de France s'en sont équipées : Orly (pour la desserte de l'aéroport), Lille, Toulouse et Rennes. La totalité de ces lignes représente 103 kilomètres. Ce type de métro léger automatique paraît ainsi destiné à équiper les grands axes, ou lignes majeures, de transport public des très grandes agglomérations de plus de 300 000 habitants. Ceci s'explique notamment par les coûts d'investissement et d'exploitation. Le choix du VAL comme système de transport suppose donc qu'il y ait préalablement un trafic à défaut de quoi il est source d'endettement lourd pour les collectivités. D'autre part, la construction d'un VAL n'est pas une fin en soi en matière de transport. Des villes comme Toulouse et Rennes, qui sont équipées de VAL, doivent développer autour de lui leurs réseaux secondaires pour rendre pertinent leur VAL en terme d'offre de transport, en contribuant à son alimentation. Ce sont les raisons pour lesquelles les autorités organisatrices s'orientent souvent davantage vers les bus en site propre ou les tramways. De leur côté, les constructeurs se mobilisent pour offrir des systèmes de transport de plus en plus attractifs et variés, pour mieux répondre à la très grande diversité des contraintes et des nouveaux besoins exprimés, comme le respect de l'environnement, la fiabilité du matériel, le temps de parcours domicile/travail, et en matière de respect de l'environnement et de substitution à la voiture particulière, le bus en site propre à haut niveau de service peut constituer aujourd'hui une solution efficace qui mérite d'être étudiée en fonction de la situation et du trafic. Il appartient aux autorités organisatrices de choisir le mode de transport adapté à leurs besoins. L'État peut, en revanche, avec ses services techniques comme le Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU) ou les Centres d'études techniques de l'équipement (CETE) réaliser des expertises permettant aux autorités organisatrices de retenir le mode de transport qui répondra le mieux à leurs moyens et à leurs besoins.
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