Texte de la REPONSE :
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En agriculture, les besoins en eau les plus importants coïncident avec des phases précises du développement spécifique de chaque plante, qui s'étalent pour les cultures non pérennes du semis à la récolte. Ces besoins en eau sont en rapport avec des rendements attendus. Dans les secteurs géographiques où les apports pluviométriques prévisibles sont en concordance avec les besoins instantanés des cultures, l'irrigation n'est pas nécessaire. Les spécificités régionales du cycle annuel de l'eau, climatiques et hydrographiques, provoquent des variations saisonnières des apports pluviaux et de la ressource disponible, fréquemment plus importants en hiver ou au printemps qu'en été. Dans ce contexte, privilégier les cultures précoces réduit les besoins en eau d'irrigation et permet de les satisfaire à une période de meilleure disponibilité de la ressource. Cette année, l'anticipation par des agriculteurs de la réduction de la ressource en eau disponible a conduit à la mise en place d'assolements intégrant cette perspective et à la réduction des surfaces en maïs irrigué de 8 % en moyenne nationale. Ce changement d'assolement peut cependant conduire à une diminution des revenus de l'exploitation agricole. Le plan de gestion de la rareté de l'eau adopté en conseil des ministres le 26 octobre dernier propose de faire converger l'offre et la demande en eau, en mettant en oeuvre différents moyens : favoriser la création de retenues collinaires ou de substitution, réduire les volumes d'eau affectés à l'irrigation dans certains bassins particulièrement critiques, permettre l'instauration de zones de sauvegarde. La réduction des volumes affectés à l'irrigation pourra s'accompagner d'aides financières des agences de l'eau pour compenser les pertes de revenu. Une solution peut consister à favoriser le développement des cultures nécessitant une irrigation au printemps plutôt qu'en été ou moins sensibles à la sécheresse. Il importe d'inciter les différents usagers, en partenariat avec les collectivités et les services de l'État, à mettre en place, au niveau de chaque bassin versant en déséquilibre, la solution la mieux adaptée à la situation locale.
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