Texte de la REPONSE :
|
Dans la droite ligne de la déclaration du Président de la Républiqueà Abidjan en 1997, la France continue de soutenir les initiatives qui visent à faciliter l'accès aux traitements pour les malades des pays les plus pauvres. La France considère que l'accord de Doha du 30 août 2003, obtenu après des discussions difficiles, représente une avancée significative. Il offre un cadre plus favorable en comparaison des accords bilatéraux que les pays du Sud sont parfois invités à passer avec les pays industrialisés ou avec l'industrie pharmaceutique et qui sont en retrait par rapport aux flexibilités de Doha. En raison de la complexité de la mise en oeuvre, la France propose aux pays qui le souhaitent, notamment en Afrique francophone, un appui technique pour une application pleine et entière de ces accords. Le président de la République a fait connaître cette position au Président de la commission de l'Union africaine, M. Alpha Oumar Konaré, dans une lettre qu'il lui a adressée en avril 2004, dans laquelle il invite l'Union africaine à encourager les pays membres à « adapter les accords régionaux et leurs législations nationales en vue d'une utilisation pleine et entière de ces flexibilités ». La France a été particulièrement active dans les travaux au sein de l'Union européenne pour la transposition de l'accord dans la réglementation communautaire. Elle a défendu dans la négociation la position la plus ouverte et a proposé des modifications du texte initial sur les points suivants : extension du bénéfice du dispositif aux états non membres de l'OMC ; ajout des kits de diagnostic ; extension aux ONG mandataires des PED ; inclusion des médicaments à dose fixes combinés ; sûreté et efficacité des médicaments pour les pays importateurs. À l'occasion de la sixième conférence ministérielle de l'OMC du 13 au 18 décembre 2005 à Hongkong, la France pourra soutenir la position de l'Union européenne visant à l'intégration de l'accord du 30 août dans l'accord sur les ADPIC (Aspects de Droits de propriété intellectuelle touchant au commerce), si ce sujet n'a pas été traité antérieurement par le conseil des ADPIC.
|