Texte de la QUESTION :
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Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la place des biotechnologies en France et en Europe, En effet, avec l'essor de la microbiologie, puis du génie enzymatique, la compréhension et la maîtrise des processus faisant intervenir des organismes vivants ou des éléments de ceux-ci ont fait des progrès considérables. Ces progrès ont permis de mettre au point des traitements efficaces et de reproduire à l'échelle industrielle les mécanismes étudiés. L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCT) vient de rendre un rapport sur la place des biotechnologies en France et en Europe. Ledit rapport recommande de valoriser les atouts scientifiques, économiques et sociopolitiques de la France. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette recommandation, d'une part, et de savoir quelles mesures il compte mettre en oeuvre afin de valoriser lesdits atouts, d'autre part.
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Texte de la REPONSE :
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La France a aujourd'hui rattrapé le retard que soulignait le rapport de l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques dans les secteurs particulièrement stratégiques des biotechnologies pour la santé humaine, l'agronomie et l'alimentation, l'écologie et l'environnement. Ainsi, en génomique, la France a participé activement aux grands séquençages menés ces dernières années par des consortiums internationaux, sur les génomes modèles et les génomes d'intérêt, les génomes humains et murins, les génomes végétaux, animaux, microbiens, à partir desquels peuvent maintenant se construire les innovations biotechnologiques dont notre compétitivité a besoin. Dans le domaine des neurosciences cognitives, où le besoin de connaissances nouvelles est particulièrement évident aujourd'hui, la France dispose d'équipes de recherche de tout premier plan et des soutiens incitatifs spécifiques sont maintenant en place. La recherche sur le cancer figure bien sûr parmi les plus hautes priorités nationales et un investissement très fort sur ce domaine a été réalisé ces deux dernières années avec, en particulier, la structuration d'un réseau de cancéropôles d'excellence et la création en 2005 de l'Institut national du cancer. l'agence nationale de la recherche (ANR) soutient les meilleurs projets scientifiques s'inscrivant dans les priorités nationales du domaine biologie et santé. Ce domaine a été le premier secteur d'activité de l'agence en 2005, en nombre de projets reçus - près de deux mille - et en nombre de projets financés. En même temps qu'il conforte la recherche publique sur ces priorités, le Gouvernement agit sur les structures, avec en particulier la création de pôles de compétitivité, véritables « moteurs de l'innovation », associant la recherche publique et la recherche des entreprises, sur tout le territoire. Sur les quatorze pôles reconnus par les experts comme étant de dimension mondiale pour leur niveau d'excellence, sept pôles sont consacrés au secteur des biotechnologies dont trois dans le domaine de la santé humaine : Méditech santé (ÎIe-de-France), Lyon Biopôle et Innovations thérapeutiques (Alsace). C'est au niveau du pacte pour la recherche proposé par le Gouvernement que cet ensemble d'actions et de mesures en faveur de notre recherche publique et privée trouve toute sa cohérence, à la fois dans les objectifs clairs qui ont été fixés et dans l'accroissement sans précédent depuis trente ans des moyens qui y sont et y seront consacrés (19,4 milliards d'euros supplémentaires d'ici à 2010 et trois mille emplois scientifiques créés en 2006). Cette politique très forte du Gouvernement en faveur de la recherche et de l'innovation montre clairement la volonté de la France d'être de plus en plus reconnue comme un pays aussi attractif pour ses capacités de recherche et d'innovation dans les domaines scientifiques et technologiques de pointe que pour sa qualité de vie. C'est également dans cette perspective qu'en 2006 la France s'est positionnée, pour la deuxième année consécutive, comme partenaire officiel du Forum économique mondial à Davos, par l'intermédiaire de l'Agence française pour les investissements internationaux.
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