FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 76040  de  Mme   Lignières-Cassou Martine ( Socialiste - Pyrénées-Atlantiques ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  18/10/2005  page :  9627
Réponse publiée au JO le :  22/11/2005  page :  10828
Rubrique :  patrimoine culturel
Tête d'analyse :  monuments historiques
Analyse :  crédits pour 2006. conséquences. entreprises de restauration
Texte de la QUESTION : Mme Martine Lignières-Cassou sollicite l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les gels de crédits subis dans les DRAC. Les gels de crédits dans les domaines des monuments historiques et des musées se sont multipliés et occasionnent d'importants retards pour le règlement des factures et également des annulations de commandes et de chantiers. Cette situation a évidemment des répercussions importantes pour les professionnels de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel qui ont toujours donné priorité à la commande publique. Ces professionnels, exercent aujourd'hui, dans une situation de précarité qui leur fait craindre les prochaines échéances fiscales et sociales. Les engagements de l'État semblent remis en question alors même que les transferts de compétences liés aux lois de décentralisation s'accompagnent d'un grand flou quant aux moyens qui seront réellement dégagés. Il faut donc prendre les mesures budgétaires nécessaires pour l'entretien des biens culturels et historiques. Au-delà de la nécessaire protection du patrimoine, il s'agit de sauvegarder les nombreux emplois du secteur. Elle lui demande donc quelles sont les mesures qu'il compte prendre dans ce sens.
Texte de la REPONSE : La question de l'honorable parlementaire fait l'objet d'une préoccupation majeure du ministre de la culture et de la communication. À la suite du lancement en novembre 2003 du plan national pour le patrimoine et eu égard à l'importance des besoins de restauration du patrimoine monumental, le ministère de la culture et de la communication a demandé à l'ensemble des directions régionales des affaires culturelles de faire porter leur effort sur l'affectation optimale des autorisations de programme existantes et sur la mobilisation des crédits de paiement disponibles. Cet effort s'est traduit immédiatement par un engagement plus fort de l'État, mais le niveau des crédits de paiement délégués est demeuré à un niveau insuffisant face à l'ampleur des besoins. Par ailleurs, la loi de finances rectificative de fin 2004 a ouvert 31 MEUR des crédits de paiement supplémentaires, ce qui a permis au ministère de solder ses engagements pour l'année 2004 et d'éviter que des entreprises ne connaissent des difficultés financières insurmontables faute de paiement des factures adressées. Une augmentation de 25 MEUR de la dotation globale en crédits de paiement pour les monuments historiques a été inscrite au titre de la loi de finances initiale pour 2005. Au total, près de 78 MEUR de crédits de paiement supplémentaires sur les exercices 2004 et 2005 auront été délégués aux directions régionales des affaires culturelles pour la restauration des monuments historiques. Au regard de l'importance des besoins, une programmation très fine des priorités est établie par mes services centraux et déconcentrés tenant compte, dans la programmation des travaux, de l'état sanitaire des monuments, et mes services centraux suivent au plus près la situation dans chaque DRAC pour limiter les difficultés signalées par l'honorable parlementaire, et dégager des solutions qui, comme en 2004, puissent répondre à l'urgence de la situation. Les premières mesures obtenues, dans un contexte de très forte tension sur les finances publiques, ne constituent qu'une réponse partielle aux difficultés rencontrées par le secteur des monuments historiques. Le ministre de la culture et de la communication est déterminé à poursuivre l'effort entrepris et des mesures sont inscrites au titre de la programmation du PLF 2006 pour 25 M supplémentaires. Au-delà des crédits budgétaires, le patrimoine monumental bénéficiera d'une dotation en capital issue des recettes de privatisation pour 100 M. Le ministère de la culture et de la communication, en relation avec le ministère chargé du budget, élabore actuellement un outil de gestion et de prévision qui devra permettre de lisser ses dépenses et ses engagements financiers dans les années à venir.
SOC 12 REP_PUB Aquitaine O