Texte de la REPONSE :
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La France et l'Islande entretiennent d'excellentes relations, marquées, au plan politique, par la visite du ministre des affaires étrangères français en Islande en août 2000, ainsi que par l'entretien du Premier ministre, M. David Oddsson, avec le Président de la République en avril 2001. S'agissant de nos relations économiques et commerciales, sur les neuf premiers mois de l'année 2002, nos exportations ont représenté 44 millions d'euros et nos importations 96 millions d'euros. Les ventes françaises, profitant du fort pouvoir d'achat des ménages islandais, concernent essentiellement des biens de consommation (vins et spiritueux, cosmétiques, automobiles, habillement...) et des biens industriels (appareils électriques et électroniques...), tandis que nos achats sont constitués presque exclusivement de produits de la mer. Ces dernières années, les sociétés françaises ont profité, comme sous-traitantes, des grands contrats d'équipement de sites industriels (Alsthom, Schneider ont été présents sur la construction de barrages). De plus, les secteurs de pointe tendent à se développer (Matra, Thomson CSF et Multimédia ont des contrats réguliers de fournitures). En outre, la chambre de commerce Francoest est considérée comme l'une des chambres bilatérales les plus actives. La France, qui est représentée sur le marché islandais, souffre toutefois encore d'un manque de notoriété de ses produits, notamment en raison de la quasi-absence d'investissements français en Islande, alors que la présence islandaise en France est particulièrement forte dans le secteur des pêcheries et de la transformation alimentaire (Iceland Food et SIF). II est donc nécessaire de continuer à soutenir les entreprises déjà actives et de poursuivre la mobilisation des PME en direction de ce marché dynamique. Les relations culturelles et scientifiques entre la France et l'Islande, qui reposent sur l'accord de coopération du 1er avril 1983, sont diversifiées et la connaissance mutuelle de nos deux pays s'est nettement renforcée ces dernières années. Les échanges artistiques franco-islandais sont fondés sur quelques opérations d'envergure (expositions de photographies, collections du Petit Palais, programme d'échanges dans le domaine de la danse entre les compagnies d'Avignon et de Reykjavik depuis 2001...). L'ambassade de France à Reykjavik, comme l'Alliance française, créée au début du xxe siècle, portent, par ailleurs, une attention particulière à la place du français, quatrième langue étudiée en Islande (cours de français, soutien au département de français de l'Université d'Islande...). Le ministère des affaires étrangères s'est engagé à cofinancer la réalisation d'un dictionnaire islandais-français (après la publication, il y a quelques années, d'un dictionnaire français-islandais). Sur le plan audiovisuel, dans un contexte difficile où la culture anglo-saxonne est omniprésente, le ministère des affaires étrangères s'efforce aussi de sensibiliser l'Islande aux positions françaises sur la diversité culturelle. La distribution commerciale du cinéma français demeure limitée à quelques titres par an, malgré la diffusion de cycles de films et l'organisation de séances de ciné-club par l'Alliance française. En outre, s'agissant de la coopération universitaire, notre ambassade s'est fixé pour objectif de former en France une trentaine d'étudiants islandais de haut niveau sur dix ans grâce à un programme de bourses (5 par an). Enfin, en matière de coopération scientifique, des collaborations existent entre laboratoires et instituts de recherche, dans les domaines de la géologie (géotectonique, vulcanologie avec l'université Pierre-et-Marie-Curie), de l'agronomie, de la prévention des avalanches, de l'aquaculture et des biotechnologies.
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