FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 76346  de  M.   Merly Alain ( Union pour un Mouvement Populaire - Lot-et-Garonne ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce, artisanat et professions libérales
Ministère attributaire :  PME, commerce, artisanat et professions libérales
Question publiée au JO le :  25/10/2005  page :  9891
Réponse publiée au JO le :  17/01/2006  page :  549
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  taxe d'aide au commerce et à l'artisanat
Analyse :  montant
Texte de la QUESTION : M. Alain Merly appelle l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales sur les difficultés engendrées par la forte augmentation de la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA) pour les magasins d'ameublement et d'équipements de la maison et les commerces de détail spécialisés non alimentaires. Cette taxe, calculée en fonction du chiffre d'affaire du magasin, a augmenté en moyenne de 268 % sur une année. Or l'indice cumulé de progression des prix s'établit ces cinq dernières années à 10 %. Tous les magasins concernés de plus de 400 mètres carrés apportent d'importantes recettes de taxe foncière et professionnelle. Ils sont également une source d'emplois dans les agglomérations où ils demeurent implantés et ils se développent encore en surface. Les marges d'autofinancement de ces magasins restent étroites et il pourrait donc en résulter des licenciements, voire l'absence d'embauches. Il paraît donc impératif de diminuer considérablement la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat afin de préserver les emplois dans ce secteur. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer sa position sur ce dossier.
Texte de la REPONSE : La taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA) a été créée par la loi du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certains commerçants et artisans âgés. Son taux a été augmenté par la loi de finances initiale pour 2004, afin de compenser la suppression de la taxe sur les achats de viande. Cette évolution pose difficulté dans les secteurs d'activités non alimentaires et fortement utilisateurs de surfaces, comme l'ameublement, le sport ou le bricolage. C'est pourquoi le Gouvernement a décidé d'apporter son soutien, lors de la discussion de la loi de finances rectificative pour l'année 2005, à une diminution du taux plancher applicable aux commerces dont le chiffre d'affaires par mètre carré est inférieur à 1 500 euros, du taux intermédiaire applicable aux commerces dont le chiffre d'affaires par mètre carré est compris entre 1 500 et 12 000 euros, ainsi que des taux majorés applicables aux commerces de même nature qui ont également une activité de vente au détail de carburants. Le coût de cette mesure fiscale en faveur du commerce est estimé à 60 millions d'euros, ce qui représente 10 % du produit global de la TACA. Cette mesure se traduira dès 2006 par une diminution de la pression fiscale pour les établissements fortement utilisateurs de surface, réalisant moins de 1 500 euros de chiffre d'affaires par mètre carré, qui relèvent du taux minimum (10 % des établissements assujettis), et pour les établissements relevant du taux intermédiaire (80 % des établissements assujettis). Le dispositif applicable aux établissements réalisant plus de 12 000 euros de chiffre d'affaires par mètre carré (10 % des établissements assujettis) reste en revanche inchangé.
UMP 12 REP_PUB Aquitaine O