FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 76945  de  M.   Bénisti Jacques-Alain ( Union pour un Mouvement Populaire - Val-de-Marne ) QE
Ministère interrogé :  justice
Ministère attributaire :  justice
Question publiée au JO le :  01/11/2005  page :  10121
Réponse publiée au JO le :  18/04/2006  page :  4259
Rubrique :  donations et successions
Tête d'analyse :  successions
Analyse :  personnes sans enfant
Texte de la QUESTION : M. Jacques-Alain Bénisti attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur le projet de réforme des successions. D'après l'Union nationale des groupes d'action des personnes qui vivent seules (UNAGRAPS), cette réforme ne concernerait que les héritages entre parents et enfants et ne ferait aucune référence au droit de succession des personnes sans héritiers en ligne directe. Ces derniers souhaiteraient pouvoir avoir le droit de léguer leurs biens à la personne de leur choix sans pénalités excessives. Aussi, il lui demande quelles sont ses intentions en la matière.
Texte de la REPONSE : Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que les personnes qui n'ont pas d'héritiers en ligne directe jouissent d'une liberté totale dans la transmission de leurs biens. Les difficultés évoquées relatives aux taux d'imposition en matière de mutations à titre gratuit entre des personnes non liées par un lien de filiation ne relèvent pas du droit civil mais de la législation fiscale. À cet égard, la différence des taux d'imposition s'explique par l'existence ou non de liens de famille et l'obligation de transmettre au moins une partie de son patrimoine à ses héritiers réservataires. Elle ne constitue donc pas une discrimination mais la prise en compte par le droit fiscal des obligations qui résultent d'un lien de filiation. Le projet de réforme du droit des successions et des libéralités, qui procède à une réécriture globale du dispositif civil, n'a pas pour objet d'alléger les barèmes d'imposition sur les mutations à titre gratuit. Par ailleurs, la réforme du droit des successions et des libéralités adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale, le 22 février dernier, prévoit en outre d'élargir le champ d'application de la donation-partage au profit de tous les héritiers, et non plus seulement au seul bénéfice des descendants.
UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O