Texte de la QUESTION :
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M. Denis Jacquat appelle l'attention de M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille sur les souhaits exprimés par l'association France Alzheimer. Cette association souligne l'épuisement moral et physique des aidants de malades atteints de cette pathologie, le confinement et la solitude des familles, la souffrance de voir s'effacer les liens affectifs avec un être cher et l'impossibilité d'assumer les conséquences matérielles de la perte d'autonomie d'un proche. C'est pourquoi l'association France Alzheimer demande une prise en charge du soutien psychologique aux familles de malades, lesquelles se trouvent en attente d'écoute, de reconnaissance et d'informations médicales. Il le remercie de bien vouloir lui faire connaître ses intentions en la matière.
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Texte de la REPONSE :
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L'aidant principal, le plus souvent membre de la famille, est investi d'une responsabilité majeure dans la prise en charge des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer. Son rôle va devenir, au fur et à mesure que la maladie progresse, de plus en plus important. C'est pour soutenir cet acteur essentiel dans la qualité de vie de la personne malade que sont développés actuellement de nombreux programmes d'aide aux aidants. L'outil d'éducation pour la santé « Maladie d'Alzheimer », réalisé par l'INPES, explique aux professionnels comment entendre, soutenir et rendre acteur de la prise en charge aussi bien la personne malade que la famille. Il est demandé aux gestionnaires d'accueil de jour pour personnes souffrant de maladie d'Alzheimer de disposer de locaux pour l'accueil des familles et d'échanger avec les aidants familiaux, afin d'optimiser la prise en charge de la personne malade. Enfin, les psychologues formés à la neuropsychologie exerçant dans les consultations mémoire ont dans leurs missions l'accueil, l'écoute et l'accompagnement des patients, mais aussi des familles. La conférence de la famille 2006 sera consacrée aux « solidarités entre générations, au sein et en faveur des familles ». Ces solidarités sont, en effet, mal identifiées aujourd'hui. Elles doivent être reconnues, encouragées et développées. À cet effet, le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille a confié aux groupes de travail la mission de soutenir ce maillon fort de la solidarité que sont les personnes de plus de soixante ans, qui ont aujourd'hui en charge les plus âgés et les plus jeunes. La question se pose notamment de savoir comment assouplir les modalités d'accueil de jour pour personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, aménager des temps de répit pour les familles, et organiser des accueils très ponctuels ou d'urgence.
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