Texte de la REPONSE :
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Le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est très attaché à l'utilisation des méthodes substitutives à l'expérimentation animale. La réglementation impose aux chercheurs de n'utiliser des animaux à des fins expérimentales que dans la mesure où il n'existe aucun autre moyen d'obtenir des résultats comparables. On peut estimer que sur l'ensemble des travaux scientifiques qui nécessitent aujourd'hui en France l'utilisation de modèles cellulaires, le recours à des animaux vivants est limité à 40 % des cas. Cependant les résultats qui sont obtenus sur cellules isolées ne peuvent suffire à répondre à l'ensemble des questions soulevées dans les domaines biomédical et toxicologique, ces recherches ayant pour finalité d'améliorer l'efficacité des thérapies et de garantir la sécurité des personnes, des animaux et de l'environnement. En effet, le comportement des cellules cultivées in vitro ne peut reproduire tous les processus impliqués dans un organisme vivant. C'est de cette complexité, liée aux interactions cellulaires qui régissent le fonctionnement de l'organisme entier, que découle l'obligation pour les scientifiques d'avoir recours à l'expérimentation animale pour assumer les missions que leur confie la société. Avec environ 33 000 animaux utilisés par million d'habitants, la France se situe dans la moyenne des pays européens (32 900 hors Espagne et Italie) qui ont une forte activité de recherche. Ces chiffres sont constants depuis plusieurs années. Le monde scientifique, dans son immense majorité, reste aujourd'hui convaincu que les progrès de la médecine demeurent tributaires du recours à l'expérimentation animale, limitée, encadrée et complémentaire aux méthodes d'études substitutives.
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