Texte de la QUESTION :
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M. Georges Hage attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la pratique, qui se généralise, de tournage des films français à l'étranger. Le film Joyeux Noël vient de sortir sur nos écrans. Il relate un épisode assez peu connu de la Première Guerre mondiale en évoquant la fraternisation de soldats français, allemands et britanniques au soir de Noël 1914. Cette oeuvre a dû être tournée en Roumanie car le réalisateur et son équipe, qui avaient sollicité la mise à disposition d'un terrain militaire en France, se sont vu opposer une fin de non-recevoir par le ministère de la défense. Il précise qu'il vient d'interpeller à ce sujet Mme la ministre de la défense. Outre le caractère choquant de la décision de la hiérarchie militaire au regard du sujet traité, elle a conduit à priver nos professionnels du cinéma et nos intermittents du spectacle d'un travail, dont ils sont demandeurs et dont la privation les contraint au chomâge. De manière plus générale et au-delà du cas d'espèce, il souhaiterait savoir ce qu'il compte entreprendre afin que nos réalisateurs puissent trouver en France des conditions favorables au tournage de leurs films et ne soient pas contraints à cet expatriement culturel.
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Texte de la REPONSE :
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L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre de la culture et de la communication sur la délocalisation des tournages de films de long métrage à l'étranger et lui demande ce qu'il compte entreprendre pour encourager les réalisateurs à tourner sur le territoire français. L'attractivité du territoire français pour les tournages d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles est l'objet d'une attention particulière de la part du ministre de la culture et de la communication. Les images véhiculées par ces oeuvres sont en effet un atout formidable pour susciter auprès de leurs spectateurs à travers le monde le désir de découvrir le territoire français. Pour les métiers de l'image, pour les techniciens et les artistes, pour les industries techniques, mais aussi pour l'économie des lieux d'accueil, les tournages sont une chance. Il faut donc agir pour encourager leur installation sur le territoire français. C'est la raison pour laquelle le ministre a décidé l'extension aux oeuvres audiovisuelles des conventions qui avaient été initialement imaginées au profit de la production cinématographique en région, et qui associent le Centre national de la cinématographie (CNC), les collectivités et l'État. Les aides de ces fonds, dont le montant global aura été multiplié par huit entre 2003 et 2006, sont attribuées aux productions qui installent leurs tournages localement. Par ailleurs, les crédits d'impôts cinéma et audiovisuel ont vu leur plafond relevé pour améliorer encore la compétitivité du territoire national en matière de tournages. Il est enfin nécessaire de rappeler que le ministre a souhaité la création d'un réseau des établissements publics de la culture qui, en région, accueilleront les tournages. Ce réseau sera animé par la Commission nationale du film France.
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