Texte de la QUESTION :
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Alors que l'ostéoporose affecte actuellement trois millions de femmes en France et que ce chiffre sera, d'après les spécialistes, à multiplier par trois d'ici à 2050, M. Dino Cinieri demande à M. le ministre de la santé et des solidarités s'il ne lui apparaît pas opportun de favoriser, avec les organismes concernés et de manière urgente, la mise en place d'actions de prévention de cette maladie.
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Texte de la REPONSE :
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L'ostéoporose est une maladie diffuse du squelette, caractérisée par une diminution de la masse osseuse et par une détérioration de la micro architecture du tissu osseux. Elle est responsable chaque année en France, d'environ 150 000 fractures notamment de l'extrémité supérieure du fémur, des vertèbres et du poignet. En termes de prévalence et compte tenu du vieillissement progressif de la population, on estime que le nombre de fractures de l'extrémité supérieure du fémur devrait passer de 50 000 dans les années 1990 à près de 150 000 d'ici à 2050. Les femmes sont les plus concernées (post ménopause), mais les hommes âgés en sont également victimes et l'on considère qu'à partir de cinquante ans, 40 % des femmes et 14 % des hommes auront avant la fin de leur vie au moins une fracture ostéoporotique. Nous disposons en France, de recommandations de bonnes pratiques pour les professionnels de santé, éditées par des agences de l'État. Ainsi la Haute Autorité en santé a publié des recommandations diagnostiques et thérapeutiques pour la prévention de l'ostéoporose des femmes ménopausées et des sujets traités par corticoïdes ; des recommandations en matière de mesure de la densité osseuse et de diagnostic de l'ostéoporose ; des recommandations concernant les traitements médicamenteux de l'ostéoporose cortisonique et postménopausique en collaboration avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Par ailleurs, l'Institut national de santé et de la recherche médicale a mis en place en 2004, un programme national de recherches sur les maladies ostéo-articulaires permettant, après appel à projets, de financer annuellement des travaux de recherche dans ce domaine et des campagnes de sensibilisation du grand public sont menées périodiquement par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé. Enfin, depuis juillet 2006, l'assurance maladie prend en charge l'examen de dépistage de l'ostéoporose par ostéodensitométrie biphotonique.
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