Texte de la QUESTION :
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M. Bernard Mazouaud appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées par les producteurs de fruits à coque. Malgré l'aide communautaire versée à l'hectare aux producteurs, ces derniers restent très handicapés sur un marché mondial très concurrencé. Or, les fruits à coque, à travers les productions de noix, noisettes, amandes, représentent une activité économique source de revenus pour de nombreuses exploitations de petite et moyenne surface, situées dans des départements où il s'avère difficile de conserver une agriculture compétitive (Isère, Corrèze, Dordogne). Il lui demande s'il entend prendre des mesures afin de soutenir cette activité, fortement exportatrice pour notre pays et qui contribue à l'image de qualité de la production agricole française.
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Texte de la REPONSE :
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Les producteurs de fruits à coque souhaitent l'attribution d'une aide nationale complémentaire à celle délivrée par l'Europe. Le paiement à la surface pour les fruits à coque instauré dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune (PAC), et régi par le règlement (CE) n° 1782/2003 du Conseil européen, a pour objet de compléter l'appui à l'organisation économique par un véritable soutien aux fonctions environnementale et sociale des plantations de fruits à coque à travers un paiement à l'hectare. Concernant la mise en oeuvre de cette aide à la surface, le ministère de l'agriculture et de la pêche a souhaité affirmer son soutien au secteur des fruits à coque en réservant cette aide à des producteurs structurés en organisation de producteurs reconnue au titre du règlement (CE) n° 2200/1996 du conseil. Le niveau de l'aide à la surface de fruits à coques, est déterminé en fonction du nombre d'hectares éligibles et de l'enveloppe budgétaire attribuée à chaque État membre sur la base d'une surface minimum garantie qui s'élève à 17 300 hectares pour la France. Le montant de l'aide versée aux producteurs était de 164 euros par hectare en 2005. Il doit effectivement diminuer en 2006, le nombre de producteurs éligibles augmentant. Il n'est cependant pas envisagé de mettre en place pour l'année 2006 un complément national à cette aide aux fruits à coque. En effet, les contraintes qui pèsent sur le budget de l'Office national interprofessionnel des fruits, des légumes et de l'horticulture (ONIFLHOR), et donc sur les actions en faveur de l'ensemble des filières végétales relevant de la compétence de l'office, ne permettent pas de financer le coût d'une telle mesure. Les filières françaises de fruits à coque ont su développer une stratégie de qualité, qui a permis de démarquer les produits français de ceux de leurs principaux concurrents. Cette différenciation qualitative des noix, noisettes et amandes françaises est un atout important pour se positionner de manière pérenne sur le marché des fruits à coque. Le ministère de l'agriculture reste cependant attentif à la situation de ce secteur, qui sera suivi tout particulièrement en 2006.
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