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Texte de la QUESTION :
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Après le Japon, la Corée-du-Sud et la Chine, la presse internationale a dernièrement relaté la visite éclair effectuée par le président américain, le 21 novembre 2005, en Mongolie. C'était la première visite d'un président américain en exercice dans la jeune démocratie d'Asie du Nord, fidèle alliée de Washington. M. Bush y a rencontré le président Nambaryn Enkhbayar, ancien premier ministre socialiste élu en mai à la tête de l'État, et a décerné des bons points au Gouvernement. Il a toutefois évoqué la corruption qui mine l'économie et la politique en Mongolie appelant le Parlement local « à adopter la législation nécessaire pour appliquer » la convention des Nations unies sur la lutte contre la corruption, ratifiée par le pays en 2005. Des propos relayés par la presse, M. Enkhbayar a estimé que cette visite avait une signification historique car elle prouve que la Mongolie a un troisième « voisin ». Cela n'est pas surprenant, sachant que la Mongolie est désireuse de se dégager de l'influence de la Chine et de la Russie, partenaires à la fois incontournables et étouffants. Toutefois, il serait assez peu opportun de laisser la seule influence des États-Unis se répandre au sein de cet État. En conséquence, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande à M. le ministre des affaires étrangères de lui indiquer les mesures qu'il entend prendre au niveau national et proposer au niveau européen afin de renforcer de façon significative l'influence de la France et de l'Union européenne en Mongolie, ainsi que les partenariats politiques, économiques et culturels avec cet État asiatique.
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Texte de la REPONSE :
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La France et la Mongolie, qui viennent de célébrer le quarantième anniversaire de leurs relations, développent leurs échanges dans tous les domaines, politique, économique, culturel, scientifique et technique. L'installation en résidence permanente de notre ambassadeur à Oulan Bator en 2003 a traduit l'engagement de la France à renforcer ses liens avec la Mongolie. 2005 a marqué une nouvelle étape dans l'approfondissement de nos relations bilatérales, comme l'atteste la signature d'un accord-cadre de coopération en matière de tourisme en février et d'un nouvel accord de coopération culturelle, scientifique et technique en mai. La France et la Mongolie ont décidé, lors des précédentes consultations politiques bilatérales en février 2005, de renforcer leur collaboration dans les enceintes internationales en faveur, notamment, de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, de la promotion de la diversité culturelle et de la gestion rationnelle des biens publics mondiaux. Les flux d'échanges économiques et commerciaux entre la France et la Mongolie, quoique modestes, n'ont cessé de s'intensifier ces dernières années, alors que l'Union européenne est le quatrième partenaire commercial de la Mongolie. La France a doublé sa part du marché mongol entre 2004 et 2005. Elle est aujourd'hui le 8e fournisseur et le 8e client de la Mongolie, ce qui fait d'elle le deuxième partenaire européen de la Mongolie en matière commerciale. La visite en France du ministre mongol des Finances, en mars 2005, a ainsi reflété le développement de nos relations économiques. La France et l'Union européenne sont des partenaires importants du développement de la Mongolie. La contribution annuelle de la France est en expansion continue depuis trois ans et a dépassé, en 2005, les 2,5 MEUR tous financements confondus. Au-delà de l'aide bilatérale, la France soutient activement les programmes d'aide de la Commission européenne en Mongolie (PVD-ALA de 4,5 MEUR pour 2004-2006, ECHO, cofinancement des ong), en abondant leurs fonds à hauteur de 17 %. L'inauguration, en janvier 2005, de l'Alliance française de Mongolie, premier établissement culturel européen à ouvrir à Oulan Bator, atteste de la qualité de nos relations culturelles, scientifiques et techniques. Le travail remarquable effectué par la Mission archéologique française sur le site de Gol Mod (Ier siècle av. J.-C.), placée sous le haut patronage du Président de la République et du Président mongol, symbolise notre engagement aux côtés de la Mongolie en faveur du dialogue des civilisations et de la diversité culturelle. Par ailleurs, la visite en France du ministre de l'éducation, de la culture et des sciences en mai 2005 a ouvert de nouvelles perspectives d'échanges entre nos deux pays.
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