Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Michel Bertrand appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur son inquiétude relative aux différents incendies domestiques qui trouvent leur origine dans la combustion de matériaux synthétiques. Il constate que la majorité des incendies domestiques se propagent rapidement en raison de l'utilisation croissante de matériaux synthétiques, qui servent au rembourrage de certains meubles, comme les canapés, les fauteuils et les matelas. Les meubles rembourrés peuvent prendre feu extrêmement facilement dans une habitation par le biais d'une cigarette, d'une allumette, d'une bougie ou d'une simple veilleuse. Ces meubles s'enflamment en quelques secondes sans laisser aux occupants le temps nécessaire pour s'échapper. Il regrette la disparité des normes de sécurité au niveau européen et l'absence à l'heure actuelle de protection des foyers français contre ces risques d'incendies. Un décret relatif au feu des meubles rembourrés est en voie d'élaboration depuis plusieurs années déjà par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Or l'absence de législation en matière d'incendie de meubles et matelas entraîne le décès de plusieurs centaines de personnes et bien plus encore de blessés chaque année. Au début des années quatre-vingt-dix, deux normes ont été mises au point pour la résistance jus meubles aux cigarettes et à la flamme d'une allumette. Ces deux normes ont été homologuées par l'AFNOR (NF EN 1021.1/2 pour les canapés et NF EN 597.1/2 pour les matelas), mais elles restent volontaires et ne sont pas suivies d'effets par l'industrie française du meuble. Ces deux normes devront nécessairement être mentionnées dans le projet de décret, ce qui aura pour effet de rendre leurs dispositions obligatoires. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître l'état d'avancement du projet de décret recommandant l'adoption de règles en matière de sécurité au feu des meubles rembourrés à usage domestique et lui demande aussi de bien vouloir rendre obligatoire les deux normes homologuées par l'AFNOR.
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