FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 85282  de  M.   Roubaud Jean-Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Gard ) QE
Ministère interrogé :  emploi, cohésion sociale et logement
Ministère attributaire :  emploi, cohésion sociale et logement
Question publiée au JO le :  07/02/2006  page :  1161
Réponse publiée au JO le :  28/03/2006  page :  3413
Rubrique :  logement
Tête d'analyse :  logement social
Analyse :  construction. loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000. application. bilan
Texte de la QUESTION : M. Jean-Marc Roubaud appelle l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement sur les critères des logements sociaux. Dans le cadre de la politique de logement, la loi SRU impose un quota de 20 % de logements sociaux pour les communes de plus de 3500 habitants. Ne sont pas pris en compte dans le décompte de ces logements sociaux, les logements acquis dans le cadre de l'accession à la propriété financés à l'aide de prêts aidés, notamment les prêts à taux 0. Il s'agit là d'un frein au développement d'un mode de logement des Français à revenus modestes. Il lui demande donc s'il envisage de modifier les critères des logements sociaux et d'y intégrer les logements acquis grâce aux prêts aidés.
Texte de la REPONSE : L'Assemblée nationale a adopté en première lecture du projet de loi portant « engagement national pour le logement » un amendement parlementaire autorisant la prise en compte, de manière ciblée, de l'accession sociale à la propriété parmi les logements sociaux recensés au titre de l'article 55 de la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU). Les opérations d'accession aidée dans le neuf, sous condition de ressources des acquéreurs, ainsi que les logements HLM vendus à leurs locataires pourront être assimilés pendant cinq ans aux logements sociaux définis à l'article L. 302-5 du code de la construction et de l'habitation. Un décompte des logements acquis en accession sociale, sans limitation de temps et sans majoration du quota de 20 % fixé par la loi SRU, aurait eu pour conséquence de supprimer en large partie toute obligation de construction nouvelle de logements locatifs sociaux dans la plupart des communes soumises actuellement aux obligations posées par la loi SRU. Dans la période de crise aiguë du logement que traverse notre pays, cela n'était pas souhaitable. C'est pourquoi l'Assemblée nationale, en retenant une prise en compte ciblée de l'accession sociale, n'affaiblit en aucun cas les objectifs de l'article 55 de la loi SRU en matière de mixité sociale et de développement de l'offre de logements locatifs confortables accessibles aux ménages de revenus modestes et moyens.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O