FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 86544  de  M.   Warsmann Jean-Luc ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  21/02/2006  page :  1768
Réponse publiée au JO le :  12/09/2006  page :  9656
Rubrique :  recherche
Tête d'analyse :  médecine
Analyse :  fibromyalgie
Texte de la QUESTION : M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les voeux exprimés par l'union des fibromyalgies et fatigues chroniques de Champagne-Ardenne. En effet, celle-ci souhaiterait que des recherches visant à déterminer les causes de la fibromyalgie puissent être poursuivies, et ce, notamment afin de confirmer l'origine toxique évoquée dans le rapport d'alerte du docteur Pello rendu au mois d'avril 2001. En conséquence, il le prie de bien vouloir lui faire connaître sa position sur ce sujet, ainsi que les moyens qu'il envisage de mettre en oeuvre le cas échéant, pour soutenir ces travaux.
Texte de la REPONSE : La fibromyalgie, dont la prévalence est estimée à 3,4 % chez la femme et à 0,5 % chez l'homme, est un syndrome polyalgique chronique d'édiologie inconnue. La direction générale de la santé qui a été saisie de diverses interventions concernant cette pathologie s'est tournée vers différentes instances telles que l'INVS, l'INSERM et la CNAMTS pour que, selon leurs missions, chacune d'entre elles contribuent à une meilleure compréhension et prise en charge de ce syndrome. L'expertise de professionnels de différents domaines est régulièrement sollicitée afin de promouvoir les recherches adaptées aux problèmes médicaux émergents. C'est ainsi que l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (actuelle Haute autorité en santé) dans son rapport sur l'évaluation et la douleur chronique de l'adulte, a élaboré ses premières recommandations concernant cette pathologie en 1999. Par ailleurs, l'Institut de veille sanitaire assure une surveillance épidémiologique de cette affection et l'Institut national de santé et de la recherche médicale réalise périodiquement des travaux de recherche dans ce domaine. À ce jour, aucune cause toxique ou environnementale n'a pu être mise en évidence en terme étiopathogénique. Pour l'année 2006, les centres d'investigation clinique en collaboration avec les centres hospitalo-universitaires, réalisent des essais thérapeutiques contre la douleur, tandis que le ministère de la santé et des solidarités met en oeuvre un plan luttre contre la douleur chronique 2006-2010 qui s'articulera autour de quatre axes : un premier concernant l'amélioration de la prise en charge des populations les plus vulnérables ; un deuxième prévoyant le renforcement de la formation pratique des professionnels de santé ; un troisième relatif à l'amélioration des traitements médicamenteux et non pharmacologiques ; un quatrième consistant à renforcer les structures de prise en charge et leurs interconnexions au sein de parcours de soins prédéfinis, de réseaux ou de coopérations interhospitalières, décloisonnant l'organisation régionale. Enfin, pour actualiser les références sur ce sujet, le ministre de la santé et des solidarités vient de saisir l'Académie nationale de médecine pour que soit effectuées une étude nosographique et une synthèse des données de la littérature scientifique dans ce domaine, et le directeur général de la CNAMTS pour que soit réalisée une enquête rétrospective des services médicaux des caisses primaires d'assurance maladie déterminant la fréquence des difficultés rencontrées par les malades. À l'issue de ses saisines, dont les rapports seront connus en fin de l'année 2006, le ministre de la santé et des solidarités demandera l'avis de la Haute autorité de santé afin que soit actualisées les précédentes recommandations de prise en charge.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O