FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 884  de  M.   Tiberi Jean ( Union pour un Mouvement Populaire - Paris ) QG
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  intérieur
Question publiée au JO le :  05/11/2003  page : 
Réponse publiée au JO le :  05/11/2003  page :  9942
Rubrique :  sécurité publique
Tête d'analyse :  sécurité des biens et des personnes
Analyse :  observatoire de la délinquance. missions
DEBAT :

OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA DÉLINQUANCE

    M. le président. La parole est à M. Jean Tiberi, pour le groupe UMP. (Murmures sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
    M. Jean Tiberi. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
    Monsieur le ministre, les Françaises et les Français sont de plus en plus rassurés (Rires sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains) par la volonté et la détermination du Gouvernement - et la vôtre en particulier - de rétablir un climat de sécurité dans le pays en réaffirmant l'autorité de l'Etat.
    Sous votre impulsion, l'action des forces de l'ordre s'est traduite depuis plus d'un an par une baisse significative des chiffres de la délinquance.
    M. Christophe Masse. Toute la délinquance !
    M. Jean Tiberi. Nous sommes donc dans la bonne direction, mais il faut poursuivre l'effort avec la même vigilance, la même fermeté sur l'ensemble du territoire.
    Dans ce sens, vous avez réuni ce matin pour la première fois le conseil d'orientation de l'Observatoire national de la délinquance. (« Allô ! » sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
    Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire quelles sont les missions essentielles de cet observatoire et nous préciser le déroulement de cette première réunion ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)
    M. le président. La parole est à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
    M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Monsieur le député, un rapport avait été confié par le précédent gouvernement à deux éminents parlementaires, M. le ministre Robert Pandraud et M. Christophe Caresche. Il avait été unanimement reçu comme un rapport de qualité, comportant des propositions intéressantes.
    Le précédent gouvernement en avait tiré la conclusion que c'était intéressant... mais qu'il ne fallait rien faire ! (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
    Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en a tiré la conclusion que puisque c'était intéressant, il fallait le faire ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.) C'est sans doute une différence de culture, à moins qu'il ne s'agisse d'une question de volonté politique.
    De quoi s'agit-il ? De mettre, pour une fois, les statistiques au-dessus de tout soupçon.
    M. Daniel Vaillant. Quel aveu !
    M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Vous aviez rêvé d'un observatoire indépendant de la délinquance. Eh bien, soyez beau joueur, applaudissez, parce que nous l'avons créé ce matin. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) De surcroît, il sera présidé par M. Bauer (Murmures sur les bancs du groupe socialiste)...
    Ce n'est pas parce qu'il a appartenu au cabinet de Michel Rocard qu'il convient de le critiquer ! (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Dans mon esprit, c'est plutôt un gage d'indépendance et de respect !
    Désormais, l'évaluation des résultats se fera en toute transparence. Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous réjouir des résultats du mois d'octobre. Monsieur Tiberi, à Paris - et c'est une première -, au mois d'octobre, la délinquance a reculé de 8 % ; la délinquance de voie publique a reculé de 15 % et la délinquance dans les transports et les voies ferrées d'Ile-de-France de 20 %. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
    Cela aussi, vous en aviez rêvé ! Merci, de nous avoir laissé le faire. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)

UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O