FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 89062  de  Mme   Robin-Rodrigo Chantal ( Socialiste - Hautes-Pyrénées ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie, finances et emploi
Question publiée au JO le :  21/03/2006  page :  2930
Date de changement d'attribution :  18/05/2007
Rubrique :  Union européenne
Tête d'analyse :  élargissement
Analyse :  zone euro. bilan et perspectives
Texte de la QUESTION : Une étude publiée dernièrement par le laboratoire économique Bruegel (Brussels European and Global Economic Laboratory) indique que les sept premières années de l'euro démontrent que les bénéfices tirés de la monnaie unique ont un prix, les bons élèves comme l'Irlande étant récompensés quand le Portugal et l'Italie sont pénalisés. Avec de nouveaux États membres frappant à la porte de la zone euro, « l'expérience doit être utilisée au service de la gestion mais aussi de l'élargissement » de l'Union économique et monétaire, « qui reste un processus d'apprentissage », estime le directeur de Bruegel. Moins tenu que la Commission européenne aux précautions de langage, l'économiste Alan Ahearne, co-auteur de l'étude, relève qu' « 'il y a des forts en thème et des cancres ». Si les différences de taux de croissance et d'inflation entre pays de l'eurozone « ne sont pas spécialement importantes », elles présentent l'inconvénient d'être persistantes et de provoquer « des variations significatives de taux de change réels » (taux de change nominal entre deux monnaies tenant compte des prix relatifs) entre économies privées de l'instrument de la dévaluation. Pour Bruegel, la leçon de ces sept premières années est que la surveillance multilatérale dans la zone euro est déséquilibrée. Relativement forte sur le plan budgétaire avec le pacte de stabilité, elle très faible en ce qui concerne la politique économique des États. La Commission européenne, estime Bruegel, devrait recourir vis-à-vis des pays à problèmes « à la franchise brutale » recommandée récemment au FMI par Mervyn King, gouverneur de la Banque d'Angleterre. Quant aux nouveaux pays candidats à l'euro, c'est « la convergence réelle » qui compte et non le respect formel des critères de Maastricht, jugés « ni nécessaires ni suffisants ». Compte tenu des conclusions formulées par le laboratoire Bruegel, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande désormais M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie de lui indiquer son sentiment et ses intentions à leur sujet.
Texte de la REPONSE :
SOC 12 Midi-Pyrénées N