Texte de la QUESTION :
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Comment attirer les jeunes vers les quotidiens ? C'est l'éternel débat qui agite les éditeurs de presse, qui voient leur lectorat vieillir d'année en année. S'ils disent aimer les journaux, rares sont les jeunes qui font la démarche d'acheter un quotidien. Le nombre de lecteurs de la presse quotidienne nationale est passé de 9 millions en 1994 à 8,56 millions en 2004, soit une baisse de 2,3 % et le nombre de points de vente des journaux ne cesse de diminuer. Si la désaffection des jeunes à l'égard des quotidiens s'amplifie, leurs rapports avec la presse restent complexes, sinon contradictoires. Près d'un jeune de onze à vingt ans sur deux (47 %) affirme lire un ou des magazines au moins une fois par semaine, selon l'institut de mesure d'audience Médiamétrie. De plus, les jeunes considèrent toujours les journaux comme les plus fiables en matière d'information, devant la télévision, la radio et les autres médias. Soixante-quatorze pour cent d'entre eux estiment nécessaire de lire la presse pour « comprendre en profondeur ce qui se passe »... pour peu que les professionnels de la presse écrite s'engagent enfin dans une véritable rénovation de cette dernière. Enfin, depuis 1990, les pouvoirs publics organisent avec le Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information (Clemi) la Semaine de la presse et des médias dans l'école. Mais un rapport de M. Bernard Spitz, remis en octobre 2004 au Gouvernement, est resté lettre morte, et ses propositions concrètes (abonnement gratuit d'un mois pour le dix-huitième anniversaire, ouverture de kiosques dans les lycées, etc.) n'ont jamais été appliquées. Compte tenu de l'ensemble des problématiques ci-dessus évoquées, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande désormais à M. le ministre de la culture et de la communication de lui indiquer les mesures urgentes qu'il compte prendre au sujet de ce dossier.
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