FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 90538  de  M.   Jacquat Denis ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  28/03/2006  page :  3220
Réponse publiée au JO le :  23/05/2006  page :  5397
Rubrique :  retraites : régime agricole
Tête d'analyse :  montant des pensions
Analyse :  revalorisation
Texte de la QUESTION : M. Denis Jacquat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les demandes exprimées par la section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles. La SNAE demande que les conditions d'attribution de la retraite complémentaire obligatoire soient revues, afin de donner accès à cette retraite complémentaire à celles et ceux qui ont eu une carrière principale en agriculture, et ce au prorata des années de chef d'exploitation. Il le remercie de bien vouloir lui faire connaître son avis à ce sujet.
Texte de la REPONSE : La loi n° 2002-308 du 4 mars 2002 a créé un régime complémentaire obligatoire par répartition (RCO) pour les non-salariés agricoles en activité en qualité de chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole. Du bilan établi par le Conseil supérieur des prestations sociales agricoles, conformément aux dispositions de l'article 5 de la loi du 4 mars 2002, il apparaît que la mise en place de la RCO apporte, en moyenne, un complément de revenu de près de 1 000 euros par an à plus de 442 000 retraités du régime des non-salariés agricoles. Ce régime est financé par les cotisations des assurés et par une importante contribution financière de l'État qui s'élève à 146 millions d'euros en 2006 contre 28 millions d'euros en 2003. La modification des conditions d'accès à la mesure entraînerait un coût global de versement des prestations du régime considérable. Cette extension implique soit une hausse des cotisations, jugée trop importante par les organisations professionnelles elles-mêmes, soit une hausse de la participation financière de l'État, difficilement envisageable dans la conjoncture budgétaire actuelle. Actuellement, trois députés, MM. Yves Censi, Daniel Garrigue et Marc Le Fur, analysent les propositions destinées à améliorer les petites retraites agricoles. Toute revalorisation des retraites nécessite un effort important des finances publiques. Les décisions devront donc s'inscrire dans les grands équilibres des projets de loi de financement de la sécurité sociale ou dans les projets de loi de finances.
UMP 12 REP_PUB Lorraine O