Texte de la QUESTION :
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M. Philippe Edmond-Mariette attire l'attention de M. le ministre de l'outre-mer sur l'impérieuse nécessité pour les collectivités ultramarines de bénéficier, comme dans les régions de l'Hexagone, du programme de formation et d'information aux élus et professionnels de l'action sociale mis en place par l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCCAS). Aujourd'hui, Alors que 21 communes de la Martinique sur 34, représentant 82,7% de la population de ce département, sont adhérentes à l'UNCCAS, seules les collectivités de l'Hexagone ont accès à ses programmes de formation. Il attire l'attention du ministre de l'outre-mer sur cette situation inadmissible pour au moins deux raisons. Tout d'abord, forte d'une expérience de plusieurs décennies au titre du suivi des politiques sociales et de sa contribution à leur élaboration, l'UNCCAS dispose d'un savoir-faire et d'une expertise uniques en termes de connaissance et d'évaluation de l'action sociale locale. Elle peut ainsi proposer une offre de formation adaptée aux besoins et aux réalités des élus, professionnels et bénévoles de l'action sociale locale. Elle a d'ailleurs obtenu le 28 février 2005 l'agrément du ministère de l'intérieur pour dispenser des formations à destination des élus locaux. Ensuite, et surtout, la situation socio-économique de nos départements d'outre-mer place le développement de l'action sociale au rang des priorités. Or, alors que les communes de l'Hexagone bénéficient pleinement de ces programmes dont la pertinence n'est plus à démontrer compte tenu de la conjoncture actuelle, les ultramarins se voient une fois de plus victimes de leur éloignement géographique et des surcoûts auxquels ils sont soumis pour la plupart des prestations auxquelles ils peuvent prétendre. En effet, en raison de ces deux phénomènes, l'accès aux programmes de formation et d'information de l'UNCCAS est de fait interdit outre-mer ; entraînant ainsi une progression plus lente de la politique et des actions sociales dans ces départements. Or connaissant les difficultés et le retard des collectivités ultramarines, reconnus d'ailleurs par les plus hautes instances européennes, il s'étonne qu'une telle discrimination perdure et pénalise non seulement les élus et professionnels ultramarins de l'action sociale mais surtout, et en définitive, le citoyen français ultramarin en le privant d'une action efficace et de qualité de ses instances sociales locales. Aussi, il souhaite connaître les mesures qu'il envisage pour que, comme les collectivités de l'Hexagone, celles de l'outre-mer puissent, elles aussi, bénéficier des programmes de formation et d'information des élus et professionnels de l'action sociale mis en place par l'UNCCAS.
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