Texte de la REPONSE :
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Le droit italien reconnaît la possibilité pour les citoyens italiens de posséder la double nationalité, mais pas pour tous les pays et dans des conditions différentes en fonction des pays : 1. Cas des pays parties à la convention sur la réduction des cas de pluralité de nationalités et sur les obligations militaires en cas de pluralité de nationalités de Strasbourg du 6 mai 1963 : la perte automatique de la nationalité italienne est prévue, conformément à la convention internationale de Strasbourg du 6 mai 1963 sur la réduction des cas de pluralité de nationalités, lorsqu'un Italien acquiert la nationalité allemande, autrichienne, belge, britannique, danoise, espagnole, irlandaise, luxembourgeoise, norvégienne et suédoise. La Suède a, depuis, dénoncé cette convention. Le cas de la France et des Pays-Bas est cependant différent, ces deux pays ayant ratifié le deuxième Protocole de la convention de Strasbourg. 2. Cas des pays ayant ratifié le deuxième protocole de la convention de Strasbourg : l'Italie, la France et les Pays-Bas ont ratifié en 1995 le deuxième protocole de la convention de Strasbourg. Depuis cette date, l'acquisition de l'une ou l'autre de ces deux nationalités ne fait plus perdre automatiquement la nationalité italienne, et beaucoup de situations (couples mixtes essentiellement) ont été régularisées par réintégration. Le droit italien de la nationalité (modifié par la loi du 5 février 1992) admet également la réintégration dans la nationalité italienne - par simple déclaration - des immigrés rentrés au pays avec la nationalité française et qui peuvent la conserver. 3. Cas des pays ne relevant pas de la convention de Strasbourg : l'enfant né à l'étranger d'un couple italien ou d'un parent italien est reconnu comme Italien jus sanguines dès lors que son acte de naissance est retranscrit au consulat italien du pays de naissance. La nationalité italienne s'acquiert par naissance, sans tenir compte ni du lieu de naissance ni de l'acquisition d'une autre nationalité par le seul fait d'être né sur le territoire d'un pays qui applique le jus soli. Exemple : un enfant né au Brésil d'un couple ayant la nationalité italienne ou d'un couple dont l'un des deux parents est italien sera brésilien jus soli, mais déclaré au consulat par le parent italien il sera considéré comme italien. Il bénéficiera donc de la double nationalité, italienne et brésilienne. Le descendant né à l'étranger de citoyens italiens émigrés acquiert et conserve la nationalité italienne à condition que ni l'intéressé ni ses ascendants jusqu'à la deuxième génération n'aient jamais déclaré renoncer à la nationalité italienne.
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