FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 91269  de  M.   Cortade Alain ( Union pour un Mouvement Populaire - Vaucluse ) QE
Ministère interrogé :  collectivités territoriales
Ministère attributaire :  collectivités territoriales
Question publiée au JO le :  04/04/2006  page :  3530
Réponse publiée au JO le :  23/01/2007  page :  804
Rubrique :  mort
Tête d'analyse :  crémation
Analyse :  cendres. statut
Texte de la QUESTION : M. Alain Cortade appelle l'attention de M. le ministre délégué aux collectivités territoriales sur le statut juridique des cendres funéraires. En effet, alors que plus de 120 000 personnes font chaque année le choix de la crémation, le statut juridique des cendres funéraires est pour l'heure toujours absent de notre droit positif. Il en résulte des situations non seulement délicates du point de vue des familles mais aussi choquantes quant au sort indécent qui est parfois réservé aux urnes funéraires. Aussi il lui demande de bien vouloir lui indiquer sous quel calendrier et dans quelle direction l'édification d'un véritable statut juridique des cendres funéraires est envisagée par le Gouvernement.
Texte de la REPONSE : La crémation s'est beaucoup développée en France ces dernières années puisqu'elle concerne aujourd'hui près de 25 % des décès et l'analyse des intentions exprimées par la population indique que cette proportion augmentera de manière sensible dans les prochaines années, ce qui pourrait engendrer davantage de situations de négligence ou d'abus heurtant le nécessaire respect dû aux défunts. Il est ainsi apparu important d'encadrer davantage le droit français qui apparaît en effet plus libéral que celui des pays ayant traditionnellement recours aux pratiques crématistes plus fréquentes. Le Gouvernement a souhaité dans ce domaine trouver un juste équilibre entre le principe du respect dû aux défunts et le principe de liberté des funérailles. Il a donc préparé un projet de décret soumis au Conseil national des opérations funéraires au mois de septembre dernier. Toutefois, au regard des enjeux de société mis en perspective par ces questions, il est apparu plus opportun de laisser la représentation nationale apporter des réponses par voie législative dans le cadre du prochain examen devant le Parlement de la proposition de loi du sénateur Sueur relative à la législation funéraire. Si cette proposition ne pouvait pas aboutir avant la fin de la législature, le Gouvernement publierait le décret qui vient de recevoir l'aval du Conseil d'État. Ainsi, même en l'absence de réforme législative, ce texte réglementaire permettra d'endiguer le développement des dérives qui ont pu être Constatées par le passé.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O