Texte de la QUESTION :
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Dans un article intitulé « Je me sens trop en désaccord avec les décisions prises dans le secteur éducatif » publié le 27 mars 2006 par le quotidien national Le Monde, le directeur de l'IUFM de Lyon a déclaré au sujet de la politique de l'éducation développée par le Gouvernement : « Il s'agit d'une politique de renoncement aux ambitions. L'apprentissage à quatorze ans, présenté comme une réponse à la crise des banlieues, en est une illustration. Ce n'est pas en renonçant à l'éducation, à la culture, qu'on va résoudre la question des violences. Au contraire. C'est une mesure démagogique. On paye les jeunes 300 euros, mais c'est une prime pour abandonner l'école. En plus, on sait qu'ils ne trouveront pas d'emploi, car les entreprises n'en veulent pas. Ce que je crains, c'est que la possibilité d'orienter des jeunes en apprentissage dès quatorze ans, sous statut scolaire, soit anticipée dès douze ans. À terme, on risque de revenir à un palier d'orientation dès la fin de l'école primaire. Que dire, aussi, des orientations contenues dans l'avant-projet de loi du Gouvernement sur la prévention de la délinquance, qui met l'accent sur la détection précoce des troubles du comportement ? Pour le pédagogue que je suis, c'est une catastrophe. Les spécialistes ont montré qu'il existe un effet "Pygmalion notamment à l'école, c'est-à-dire que certains enfants vont mettre un point d'honneur à agir comme des "lascars pour se caler sur l'image que les adultes leur attribuent. » Compte tenu de la teneur de cette déclaration faite à la presse nationale, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande désormais à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche de lui indiquer son sentiment et sa position à son sujet.
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