FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 91682  de  M.   Tian Dominique ( Union pour un Mouvement Populaire - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé :  cohésion sociale et parité
Ministère attributaire :  cohésion sociale et parité
Question publiée au JO le :  11/04/2006  page :  3791
Réponse publiée au JO le :  22/08/2006  page :  8802
Rubrique :  consommation
Tête d'analyse :  crédit
Analyse :  surendettement. faillite civile. conséquences
Texte de la QUESTION : La loi du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine institue une nouvelle procédure dite de « rétablissement personnel » ou de « faillite civile ». Certains ménages surendettés font une mauvaise interprétation du nouveau dispositif de rétablissement personnel en étant persuadés qu'il entraîne un effacement pur et simple de leur dette. Un effet d'aubaine s'installe. Cette méprise est lourde de conséquences car ces personnes risquent la liquidation définitive de leur patrimoine pour apurer leurs dettes. Aussi, M. Dominique Tian veut savoir ce qu'envisage Mme la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité pour mettre un terme à ce dysfonctionnement.
Texte de la REPONSE : L'attention de la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité a été appelée sur la question du surendettement et spécialement sur un éventuel effet d'aubaine à la faveur des nouvelles dispositions législatives. Elle lui rappelle que devant la gravité du phénomène du surendettement, le Gouvernement s'est attaché à en renforcer le traitement. C'est dans ce cadre que la loi d'orientation pour la ville et la rénovation urbaine du 1er août 2003 a modifié, d'une part, la procédure de traitement « classique » du surendettement afin de la rendre plus efficace (élargissement de la composition des commissions de surendettement, limitations des plans conventionnels de redressement) et a, d'autre part, instauré une nouvelle procédure juridictionnelle de rétablissement personnel, permettant, sous conditions, un effacement des dettes et offrant ainsi, aux personnes dont la situation était obérée, une véritable « deuxième chance ». Un comité national de suivi de cette réforme a rendu son rapport au Gouvernement. Le Gouvernement a tenu à ce que la procédure soit judiciarisée pour être parfaitement encadrée et qu'aucun abus ne puisse être constaté. Les juges, saisis par les commissions, se prononcent sur des éléments objectifs qui leur permettent d'appréhender le caractère irrémédiablement compromis des situations. Aucun effet d'aubaine n'a été à ce jour signalé.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O