Rubrique :
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santé
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Tête d'analyse :
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cancer du sein
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Analyse :
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innovation thérapeutique. perspectives
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Texte de la QUESTION :
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Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le Nimésulide. Il s'agit d'un médicament anti-douleur contre le cancer du sein. Il bloque les oestrogènes uniquement dans le sein. Des travaux récents menés aux États-Unis indiquent que le Nimésulide, un anti-inflammatoire non stéroïdien, « pourrait bloquer la prolifération des cellules cancéreuses du sein ». En effet, « la forme la plus commune du cancer du sein est dite hormono-dépendante, dans ce cas les oestrogènes accélèrent la division cellulaire, favorisant alors la prolifération des cellules cancéreuses dans le sein ». Enfin, les travaux précisent que « pour stopper le processus, il faut donc neutraliser les oestrogènes et, pour cela, il faut bloquer l'activation de l'aromatase, l'enzyme responsable de la conversion des androgènes en oestrogènes. Plusieurs médicaments bloquent cette activation mais ils bloquent la production d'aromatase partout dans le corps et non pas seulement au niveau du sein. Cependant cet enzyme est très important notamment pour les os ». Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à ce médicament d'une part et dans quel délai ce médicament pourrait arriver en France, d'autre part.
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Texte de la REPONSE :
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Le Nimésulide est un principe actif de la classe des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), doté de propriétés analgésiques et antipyrétiques, qui agit par inhibition de la cyclo-oxygénase (enzyme intervenant dans la synthèse des prostaglandines). En France, deux spécialités à base de nimésulide sont présentes sur le marché, le Nexen et l'Oxétian, indiquées selon le libellé de leur autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le « traitement des douleurs aiguës, le traitement symptomatique de l'arthrose douloureuse et les dysménorrhées primaires ». Certaines études indiquent que les anti-inflammatoires de type AINS, et plus particulièrement les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-2 (COX-2), pourraient participer à la limitation de la prolifération tumorale. Néanmoins, en l'absence de dossier clinique permettant d'envisager une extension d'indication pour le traitement du cancer du sein formulée auprès de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), leur utilisation ne peut être actuellement autorisée.
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