TRANSFERT DES LOCAUX
DU TRIBUNAL DE COMMERCE D'ANTIBES
M. le président. La
parole est à M. Jean Leonetti, pour exposer sa question, n° 91,
relative au transfert des locaux du tribunal de commerce d'Antibes.
M. Jean Leonetti.
Monsieur le secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la
justice, je souhaite appeler votre attention sur les conditions matérielles
déplorables dans lesquelles travaillent les juges, le greffe et le personnel du
tribunal de commerce d'Antibes.
Depuis quinze ans, cette
juridiction est dans l'attente d'un relogement. Rappelons que le tribunal de
commerce d'Antibes se situe dans les premières juridictions hexagonales. Il
traite en effet chaque année 3 000 procédures de contentieux général et
400 procédures collectives.
Un accord avait été conclu en 1996
et 1997 qui n'a malheureusement pas donné de suite. La ville d'Antibes
propose aujourd'hui de déplacer le tribunal de commerce, actuellement installé
dans les mêmes locaux que le tribunal d'instance, dans une zone plus proche et
plus commode d'accès et présentant de meilleures facilités de stationnement.
Cette solution paraît de nature à améliorer grandement la situation.
Si ma question est relativement
simple, monsieur le secrétaire d'Etat, elle n'est pas, vous vous en
doutez, sans incidences financières. Avez-vous l'intention d'envisager des
décisions budgétaires permettant de trouver une solution à ce problème qui, je
le répète, remonte à plusieurs années et est parvenu aujourd'hui à un stade
critique ? Les dossiers jonchent les escaliers ; plus personne ne peut
travailler dans des conditions normales. Les limites de la sécurité en viennent
à être atteintes. Il n'est plus possible de faire travailler tout à la fois le
tribunal de commerce et le tribunal d'instance dans les locaux actuels.
M. le président. La
parole est à M. le secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la
justice.
M. Pierre Bédier, secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de
la justice. Le tribunal de commerce d'Antibes partage effectivement avec le
tribunal d'instance un petit immeuble que la ville met à la disposition des
services judiciaires et dont l'état général, convenons-en, est très moyen malgré
les importants travaux de sécurité que l'Etat y a réalisés : il est, toute
évidence trop exigu au regard des besoins des deux juridictions.
C'est pourquoi, depuis 1991, la
chancellerie est favorable à l'idée d'un relogement du tribunal de commerce sur
un autre site. Malheureusement, votre superbe département et votre magnifique
ville d'Antibes connaissent de telles tensions sur le marché immobilier que nous
n'avons pu jusqu'à présent, trouver une solution satisfaisante pour toutes les
parties à un prix jugé raisonnable. Mais je crois comprendre, à travers votre
question, que cette hypothèque serait quasiment levée. Il devient donc tout à
fait possible d'envisager désormais une issue favorable à cette opération de
relogement. En tout état de cause, la chancellerie y est totalement disposée. En
concertation avec les acteurs judiciaires locaux et les collectivités
territoriales concernées, nous allons donc essayer d'aborder ce dossier avec
détermination, pour trouver une solution financièrement maîtrisée, conforme tout
à la fois aux besoins des juridictions et aux intérêts de la collectivité
locale. En un mot, monsieur le député, vous pouvez considérer, à l'issue de
cette question, que nous allons nous atteler à cette tâche. Je ne peux donc que
vous remercier de l'avoir posée.