FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 92435  de  M.   Saint-Léger Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  écologie
Ministère attributaire :  écologie
Question publiée au JO le :  18/04/2006  page :  4071
Réponse publiée au JO le :  31/10/2006  page :  11305
Rubrique :  sécurité publique
Tête d'analyse :  inondations
Analyse :  lutte et prévention. financement
Texte de la QUESTION : M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur les communes qui sont régulièrement touchées par les inondations. Il désire connaître les mesures qu'il entend prendre afin d'aider ces collectivités à effectuer des aménagements souvent coûteux.
Texte de la REPONSE : La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question concernant les mesures destinées à aider les collectivités locales régulièrement touchées par les inondations à mettre en place des actions de prévention. La prévention des inondations fait appel depuis 1994 à une gamme d'outils complémentaires que sont la connaissance du risque, l'information préventive, la surveillance et la prévision des crues, la réglementation de l'occupation des sols, l'entretien des cours d'eau, la réduction de la vulnérabilité des constructions existantes situées en zone inondable ainsi que la réalisation et l'entretien d'ouvrages protégeant les zones urbanisées inondables. Le fait que le territoire d'une collectivité soit en partie situé dans des zones inondables naturelles est pris en compte, comme pour les autres handicaps naturels, au travers des règles de répartition des dotations globales de fonctionnement. Les regroupements de communes permettent une péréquation permettant de tenir compte de l'inégale répartition des surfaces inondables entre communes. Des mécanismes nationaux de péréquation ont été mis en place depuis 1982 au travers du mécanisme d'assurance catastrophe naturelle qui mobilise aujourd'hui près de 1,5 milliard d'euros par an auxquels contribuent l'ensemble des propriétaires et locataires assurés, que leur bien soit situé en zone inondable ou pas. Le fonds Barnier financé par les assureurs sur le produit des cotisations qu'ils percoivent pour l'indemnisation des catastrophes naturelles contribue au financement des mesures de prévention : plans de prévention des risques, expropriation des immeubles exposés à des risques très élevés, travaux de réduction de la vulnérabilité, travaux de protection. L'État et les collectivités régionales et départementales apportent par ailleurs leur soutien à la mise en oeuvre des mesures de prévention des inondations. Le Gouvernement a relancé en 2002 la politique publique de prévention des inondations qui a bénéficié de nouveaux outils créés par la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels. Les premiers résultats obtenus ont conduit le Gouvernement à renforcer en 2006 encore des actions de prévention des inondations. Ce renforcement a fait l'objet d'une communication en conseil des ministres le 12 juillet 2006. Ce renforcement se traduit par une mobilisation accrue du fonds Barnier qui va permettre de mobiliser sur l'année prochaine 110 millions d'euros de financement public pour la prévention des inondations. L'objectif principal est de faire bénéficier à partir de 2007 près des trois quarts des cinq millions de Français exposés aux risques d'inondation de programmes d'actions de préventions intégrés pluriannuels associant l'État et les collectivités territoriales élaborés à l'échelle pertinente des bassins versants et notamment de ceux des grands fleuves français.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O