FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 92835  de  M.   Birraux Claude ( Union pour un Mouvement Populaire - Haute-Savoie ) QE
Ministère interrogé :  santé et solidarités
Ministère attributaire :  santé et solidarités
Question publiée au JO le :  25/04/2006  page :  4367
Réponse publiée au JO le :  06/06/2006  page :  6024
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  vaccinations
Analyse :  BCG. obligation. pertinence
Texte de la QUESTION : M. Claude Birraux attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur l'obligation de la vaccination contre la tuberculose. En effet, faisant suite à l'avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France, qui recommandait en juin 2002 la suppression de toute vaccination par le BCG, le Conseil national de pédiatrie déclarait en 2005 s'opposer fermement au maintien de la vaccination généralisée obligatoire avant l'entrée en collectivité. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer ses intentions à ce sujet.
Texte de la REPONSE : La vaccination généralisée des enfants avant leur entrée en collectivité permet aujourd'hui d'éviter 800 cas de tuberculose chaque année, dont au moins 16 cas de formes graves (comme les méningites). Ce résultat est obtenu grâce à une couverture vaccinale actuelle de 95 % des enfants à six ans. Depuis la suppression, au début de cette année, du vaccin Monovax qui s'administrait au moyen d'une bague par multipuncture, la vaccination contre la tuberculose se pratique désormais par injection intradermique, pratique qui prévaut dans tous les autres pays européens. L'injection intradermique rend effectivement la vaccination, notamment des enfants de bas âge, un peu plus contraignante et comporte un risque plus important de réaction locale cutanée. Le ministre de la santé et des solidarités a saisi le comité d'élaboration du programme national de lutte contre la tuberculose, afin qu'il lui indique d'ici le mois de juin prochain si la suppression de l'obligation de vaccination contre la tuberculose est à la fois souhaitable et possible. En effet, compte tenu du nombre d'enfants concernés et des risques sanitaires qu'une telle suppression pourrait engendrer, cette suppression ne va pas de soi sans l'aide d'une expertise détaillée sur ses éventuelles conséquences. Le ministre prendra sa décision au vu des conclusions de cette expertise. En attendant les préconisations des experts du comité d'élaboration du programme national de lutte contre la tuberculose et afin de diminuer les risques de réaction locale cutanée liés à la pratique de l'injection intradermique, le ministre a donné instruction en octobre dernier à ses services, dans chaque département, de proposer aux médecins qui le souhaitent une formation supplémentaire à cette technique, par l'intermédiaire des unions régionales des médecins libéraux et de la formation médicale continue.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O