FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 93348  de  M.   Deprez Léonce ( Union pour un Mouvement Populaire - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  02/05/2006  page :  4581
Réponse publiée au JO le :  13/06/2006  page :  6175
Rubrique :  élevage
Tête d'analyse :  sélection génétique
Analyse :  races locales - développement
Texte de la QUESTION : M. Léonce Deprez appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'intérêt des propositions tendant à développer, dans le cadre de l'élevage, les races locales, comme le propose l'UPRA. Il lui demande la suite qu'il envisage de réserver à la proposition tendant à définir la notion de races locales, qui pourraient être enregistrées dans un listing spécifique s'insérant notamment dans le cadre de l'article L. 653-5 de la loi d'orientation agricole, après avis de la commission nationale d'amélioration génétique, prévue à l'article L. 653-2.
Texte de la REPONSE : La question concerne les mesures prises par les pouvoirs publics en vue d'assurer la préservation et la valorisation du patrimoine vivant que constituent les races locales. La loi sur l'élevage du 28 décembre 1966 a permis de conserver une grande diversité raciale sur l'ensemble du territoire français. C'est une véritable force pour l'élevage français, qui est caractérisé par une grande variété des systèmes d'élevage et une politique affirmée en faveur des signes de qualité et d'origine. Une des ambitions de la loi d'orientation agricole du 5 janvier 2006 est d'ailleurs de préserver cet acquis. Dans ce but, elle met en place de nouveaux outils : - une section du code rural précisera l'intervention de l'État : le concept de race locale sera défini dans l'objectif de renforcer l'action de l'État en leur faveur. Un arrêté ministériel dressera l'inventaire des ressources zoogénétiques d'intérêt patrimonial et en particulier des races locales ; - la poursuite du service universel d'enregistrement des performances contribuera à mieux caractériser les races françaises ; - un fonds permettra aux opérateurs chargés du service universel de l'insémination de fournir et de mettre en place de la semence pour des races « marginales », en compensant les surcoûts liés à l'éloignement géographique des élevages et la collecte de la semence : les éleveurs de ces races pourront donc continuer à bénéficier du progrès génétique à un coût raisonnable ; - l'animation des programmes de sélection des races locales ou à petits effectifs pourra recevoir le soutien de l'État, soutien lié à l'efficacité du programme conduit. De plus, la conservation ex-situ, coordonnée par le groupement d'intérêt scientifique Cryobanque nationale et financée par le ministère de l'agriculture et de la pêche, est l'une des mesures gouvernementales de la stratégie nationale pour la biodiversité. Elle consiste en une démarche patrimoniale de conservation de matériel biologique représentant les espèces d'animaux d'élevage. Le matériel génétique conservé concerne toutes les races et représente donc une garantie de sauvegarde en cas de disparition d'une lignée ou souche intéressante.
UMP 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O