Texte de la QUESTION :
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M. Philippe Cochet attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le statut des éducateurs de jeunes enfants (EJE). Le décret n° 2005-1375 du 3 novembre 2005 a réformé la formation des EJE, permettant de rendre le diplôme d'Etat accessible par la voix de la validation des acquis. Ce diplôme est sanctionné par une formation initiale de 3600 heures de formation en alternance théorique et pratique, soit l'équivalent de trois années d'études après le baccalauréat, comme les autres professions du travail social du cadre d'emploi des assistants socio-éducatifs. Malgré cette réforme, le déroulement de carrière des EJE serait inférieur à celui des assistants socio-éducatifs. En effet, les deux premiers grades (EJE) correspondent au 1er grade des assistants socio-éducatifs et le dernier grade d'EJE chef correspond à celui d'assistant socio-éducatif principal. De plus, les EJE n'auraient pas accès, ni au cadre d'emploi des conseillers socio-éducatifs contrairement aux autres professionnels de même niveau de qualification, ni à la catégorie A. Ainsi, pour évoluer, ils doivent quitter la filière initiale et s'orienter par voie de concours vers le cadre d'emploi des attachés. Mais si les perspectives d'avancement sont plus intéressantes, cette orientation ne permet pas la valorisation de l'expérience acquise ni la spécificité de la filière sociale à laquelle les professionnels sont attachés du fait du champ d'intervention commun et de la technicité de leurs métiers. Dès lors, la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants, à l'appui des revendications des professionnels qu'elle représente, s'inquiètent de la disparité de traitement qui frappe les EJE. Il lui demande donc quelles mesures il entend prendre afin que les déroulements de carrière des EJE puissent se faire de manière plus satisfaisante.
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