FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 94144  de  M.   Dosé François ( Socialiste - Meuse ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  09/05/2006  page :  4823
Réponse publiée au JO le :  26/09/2006  page :  10057
Rubrique :  baux
Tête d'analyse :  baux ruraux
Analyse :  baux cessibles. prix. réforme. perspectives
Texte de la QUESTION : M. François Dosé attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les dispositions de la loi d'orientation agricole portant sur le statut des baux ruraux. La FDSEA de la Meuse lui a fait part à plusieurs reprises de ses observations quant à ce qu'elle qualifie de « graves incertitudes techniques » de la loi : il faut d'abord question des modalités des échanges en jouissance de terres agricoles puis, plus récemment, des conditions fixant la hausse du prix du bail cessible. Or la majorité parlementaire, lors de l'examen du projet de loi, a autorisé le Gouvernement à procéder par ordonnance pour opérer ce qui devait être un simple toilettage des textes. Il regrette que la procédure d'ordonnance n'ait pas permis d'exprimer dans l'hémicycle ses observations et ses voeux et de devoir, en décidant ou pas de relayer telle ou telle requête, se prononcer au coup par coup, alors que la réforme des baux ruraux appelle une réflexion d'ensemble et sur le fond. Il prend acte de cette impossibilité de débat parlementaire et formule le voeu que lui et ses services étudient l'ensemble des dispositions relatives aux baux ruraux en concertation avec les organisations professionnelles agricoles, notamment avec les représentants des fermiers et métayers. Il souhaite connaître ses intentions en ce sens.
Texte de la REPONSE : L'article 2 de la loi d'orientation agricole du 5 janvier 2006, qui définit les nouvelles dispositions particulières aux baux cessibles hors cadre familial, prévoit pour les parties la possibilité de fixer un montant de loyer dans la limite des maxima mentionnés à l'article L. 411-11 augmentés de 50 %. Cette possibilité d'adaptation du loyer du bail cessible trouve sa justification dans deux caractéristiques de ce nouveau bail. La première tient bien entendu à cette libre cessibilité y compris en dehors du cadre familial. La seconde vise le fait que la durée initiale de ce nouveau bail a été portée à 18 ans minimum au lieu de 9 ans. Cette dernière considération explique que la majoration de 50 % visée plus haut pourrait être appliquée sur les maxima arrêtés par l'autorité administrative départementale pour les baux traditionnels de 9 ans. Une majoration de 50 appliquée sur les références des baux à long terme de 18 ans conduisant en effet, pour le bail cessible, à valoriser deux fois cette caractéristique de durée supérieure au bail classique. Il reste que cette question de la majoration possible du prix du bail cessible a pu faire l'objet de divergences d'interprétations, voire de malentendus. C'est la raison pour laquelle il est apparu utile, pour assurer la sécurité juridique des parties ayant choisi cette nouvelle forme de bail, d'en clarifier la réponse de façon définitive sous la forme d'un décret en Conseil d'État.
SOC 12 REP_PUB Lorraine O