Texte de la QUESTION :
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M. Yves Coussain souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur la modernisation de la RN 122. À la satisfaction générale des élus et de l'ensemble des Cantaliens, elle a été maintenue dans les voies d'intérêt national. Sa vocation à assurer la liaison entre l'A 75 et l'A 20 est confirmée, de même que l'impérieuse nécessité de désenclaver le bassin d'Aurillac qui reste sur le plan national la ville préfecture la plus isolée sur le plan des relations routières et ferroviaires. Ce maintien dans le réseau national est une avancée symbolique politique non négligeable confortée par la construction du nouveau tunnel du Lioran. Mais Aurillac reste à 1 h 15 de toute autoroute. Ce temps doit être significativement réduit, cette route doit être aussi plus sure. Elle est en effet beaucoup plus accidentogène que la moyenne des routes nationales. L'ensemble des élus réclame donc un programme routier prévoyant un profil plus rapide et plus sûr, comprenant : un large contournement du bassin d'Aurillac allant de Vic-sur-Cère à Sansac-de-Marmiesse ; un itinéraire composé de trois voies alternées et de portions à 4 voies depuis l'A 75 jusqu'à Figeac. Il est urgent d'engager les études préalables, l'APSI en cours de validation étant incomplet et insignifiant pour que les travaux eux-mêmes soient programmés vite. Il lui demande quelles sont les intentions et projets de l'État concernant la modernisation de la RN 122.
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Texte de la REPONSE :
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AMÉNAGEMENT DE LA RN 122 DANS LE BASSIN D'AURILLAC M. le
président. La parole est à M. Yves Coussain, pour exposer sa question,
n° 941, relative à l'aménagement de la RN 122 dans le bassin d'Aurillac. M. Yves Coussain.
Monsieur le secrétaire d'État aux transports et à la mer, je souhaite attirer
votre attention sur la nécessaire modernisation de la RN 122 qui, à la
satisfaction générale des élus et des Cantaliens, a été maintenue parmi les
voies d'intérêt national. Sa vocation à assurer la liaison entre l'A 75 et l'A
20 est ainsi confirmée, de même que l'impérieuse nécessité de désenclaver le
bassin d'Aurillac qui reste la préfecture la plus isolée du point de vue des
relations routières et ferroviaires. Ce maintien dans le
réseau national est une avancée symbolique non négligeable, confortée par la
construction du nouveau tunnel du Lioran, dont les travaux avancent de façon
tout à fait satisfaisante. J'ai bien conscience que toute route qui sera
inscrite dans le prochain schéma national devra répondre à des normes minimales
bien supérieures aux caractéristiques actuelles de la RN 122. Toutefois, Aurillac reste à 1 heure 15 de l'autoroute la
plus proche, et il faut que ce temps soit réduit significativement. D'autre
part, cette route est bien plus accidentogène que la moyenne des routes
nationales, et tous les élus réclament un programme routier prévoyant un profil
plus rapide et plus sûr. Il faudrait, en particulier, un large contournement du
bassin d'Aurillac entre Vic-sur-Cère et Sansac-de-Marmiesse, ainsi qu'un
itinéraire composé de trois voies alternées et de portions à quatre voies entre
l'A 75 et Figeac et, si possible, l'A 20. Monsieur le secrétaire d'État, il est
urgent d'engager les études préalables, l'avant-projet sommaire d'itinéraire en
cours de validation étant incomplet et insuffisant pour que les travaux
eux-mêmes soient programmés dans des délais rapprochés. Quelles sont, monsieur
le secrétaire d'État, les intentions de l'État en la matière ? M. le président. La
parole est à M. le secrétaire d'État aux transports et à la mer. M. François
Goulard, secrétaire d'État aux transports et à
la mer. Monsieur le député, vous avez bien voulu appeler l'attention de M.
le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du
tourisme et de la mer, Gilles de Robien, sur l'aménagement de la route nationale
122 entre Figeac et l'autoroute A 75. Conscients de
l'importance de cet itinéraire qui participe à la liaison du bassin d'Aurillac
avec les autoroutes A 75 et A 20, Gilles de Robien et moi-même tenons à vous
confirmer que nous sommes favorables, dans le cadre de la nouvelle étape de
décentralisation en cours, à la conservation de la route nationale 122 dans le
réseau national. L'État a déjà pris en compte
l'importance de l'aménagement de cet axe, véritable épine dorsale du
département. À ce titre, vous le savez, une enveloppe de 76,2 millions d'euros a
été inscrite à l'actuel contrat de plan entre l'État et la région Auvergne afin
de construire le nouveau tunnel du Lioran. Cette opération majeure conférera une
plus grande sécurité et une meilleure fiabilité des temps de parcours aux
trajets à destination d'Aurillac. Les travaux préparatoires ont commencé en
2002, le percement a débuté en 2004, et la mise en service est prévue en
2007. Une enveloppe supplémentaire de 24,9 millions
d'euros est également inscrite au contrat de plan pour des aménagements
qualitatifs, principalement des créneaux de dépassement et des aménagements de
carrefours, afin d'offrir une sécurité et une fiabilité accrues pour les
déplacements dans le département du Cantal. Certains de ces aménagements, comme
la déviation de Rouziers et le créneau de dépassement du Pas-de-Compaing, sont
déjà en service. Enfin, l'avant-projet sommaire
d'itinéraire entre Aurillac et Massiac, en cours d'instruction, propose un
programme d'aménagements complémentaires - carrefours, rectifications de tracé
et créneaux de dépassement - pour un montant d'environ 25 millions d'euros, non
financé dans l'actuel contrat de plan. L'ensemble de ces
aménagements permettra à nouveau de sécuriser la RN 122 et de fiabiliser les
temps de parcours, répondant ainsi parfaitement aux fonctions de cet
itinéraire. Enfin, il nous paraît utile, comme vous le
suggérez, d'approfondir les réflexions déjà engagées sur le contournement
d'Aurillac afin de réserver dans les documents d'urbanisme de cette ville des
fuseaux en vue d'une réalisation future. M. Yves Coussain. Je vous remercie, monsieur le
secrétaire d'État.
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